Archives de la catégorie ‘La politique de la ville’

Collège Evariste Galois : La Municipalité de Nanterre demande le déblocage de la situation !

17 septembre 2011 | Education

 L’évolution de la situation au collège Evariste-  Galois, à Nanterre, suscite une vive inquiétude.  A la quasi unanimité, les enseignants sont en   grève depuis le mardi 13 septembre. Les cinq  cents élèves ne sont  plus accueillis dans les classes. Dans ce contexte,  il a fallu la présence de nombreux parents, d’enseignants et d’agents de la tranquillité publique de la ville pour que la tension perceptible à l’entrée du collège ne dégénère.  Cette situation de blocage est due au conflit qui oppose depuis plusieurs mois l’équipe enseignante au principal du Collège, auquel il est reproché en particulier l’absence de concertation sur plusieurs décisions importantes touchant au fonctionnement de l’établissement et au travail de l’équipe pédagogique. La situation a encore empiré depuis la rentrée de septembre, aboutissant cette fois à une grève des enseignants avec le soutien de nombreux parents.  L’institution éducation nationale doit prendre ses responsabilités dans ce conflit afin de permettre au plus vite aux collégiens de reprendre le chemin des cours.  Je me suis régulièrement entretenu de la situation avec les différents acteurs : Parents d’élèves, professeur et avec Monsieur l’Inspecteur d’Académie dans l’objectif de favoriser une solution.  J’ai reçu une délégation de parents le 14 septembre à la mairie de Nanterre et me suis rendu à une réunion au collège le vendredi 16 septembre à l’invitation des parents d’élèves.  Le Maire de Nanterre, Patrick Jarry, s’est adressé mercredi 14 septembre à l’Inspecteur d’Académie pour lui faire part de la très vive préoccupation que suscite l’évolution de cette situation, et lui demander que des mesures soient prises permettant le retour à un climat serein dans l’établissement. Dans la réponse qu’il lui a adressée dès aujourd’hui, l’Inspecteur d’Académie indique mettre en place plusieurs mesures dont la présence d’un Inspecteur « établissements et vie scolaire », et annonce la tenue prochaine d’un conseil d’administration. Ce conseil d’administration extraordinaire sous la présidence de l’Inspecteur d’Académie  aura donc lieu lundi  19 septembre à 18h30. Toutes les parties pourront s’exprimer et une solution devra être trouvée.  Il est nécessaire dans l’intérêt des enfants du quartier du Parc sud à Nanterre de ne pas laisser la situation se dégrader, de rétablir le dialogue et de retrouver un climat apaisé.  Zacharia Ben Amar Maire Adjoint de Nanterre en charge de l’enseignement

Avoir une grande ambition pour l’école, c’est avoir une grande ambition pour la France!

10 septembre 2011 | Education

[caption id="attachment_392" align="alignleft" width="300" caption="Echange entre Z.BEN AMAR et les parents de l'école Balzac"][/caption] Voilà la rentrée est passée, 12 millions d’élèves ont repris le chemin des écoles, parmi eux 10500 jeunes Nanterriennes et Nanterriens du primaire et 6000 du secondaire. Les écoles de Nanterre ont bénéficié d’un lifting complet pendant cet été ; 1.6 millions d’euros investis, sans compter le nettoyage  de nos équipements pour accueillir dans les meilleures conditions nos jeunes enfants. Et je veux à cette occasion remercier chaleureusement les équipes municipales qui ont travaillé dans ce sens. Cette attention portée à la qualité et au confort des locaux scolaires s’accompagne de toutes les actions menées pour contribuer au parcours éducatif de chacun. C’est le sens du dispositif « Apres l’école » qui s’étend cette année au groupe scolaire Jules Ferry. Quel contraste entre cette volonté de créer les conditions d’une vraie réussite pour tous et les décisions du gouvernement qui rendent les conditions de cette rentrée plus difficiles. En termes de moyens d’abord, avec la réduction massive et indistincte des postes, avec la suppression de la formation des enseignants, avec des rythmes scolaires inadaptés et avec l’affaiblissement de l’accueil pour les élèves handicapés. En termes d’esprit,  l’approche purement comptable des réalités scolaires, le mépris des fonctionnaires, les atteintes à la laïcité, autant de mises en cause insupportables à notre Education nationale. Il est temps que ça change rapidement, en 2012 ne ratons pas le coche. Avoir une grande ambition pour l’école, c’est avoir une grande ambition pour la France. Très bonne rentrée à tous ! Zacharia Ben Amar Maire Adjoint de Nanterre

Luc Bronner : « Avec plus de 40 % de chômeurs parmi les jeunes actifs, la situation des ZUS se rapproche de celle des pays d’Europe du Sud, voire du Maghreb »

19 août 2011 | La politique de la ville

 Depuis trente ans, la crise des banlieues fait partie de cette   exception sociale française, illustration explosive du  formidable décalage entre les promesses de la République et leurs réalisations. Trente ans ? Parce que quelques dizaines de jeunes, un soir de juillet 1981, quelques mois à peine après l’élection de François Mitterrand à l’Elysée, avaient incendié des voitures et exprimé, publiquement, leur colère aux Minguettes à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise.    Cet épisode avait ouvert le chapitre des  » étés chauds « , des  » rodéos « , des  » violences urbaines « , dont nos voisins européens ne cessent de s’étonner. Cet anniversaire coïncide, en un terrible raccourci, avec celui des émeutes des 16, 17 et 18 juillet 2010 dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble. Comme si le paysage des quartiers restait désespérément le même. Comme si la chronique des banlieues devait se limiter aux poussées de fièvre, puis aux périodes d’oubli – celle que nous vivons aujourd’hui dans l’indifférence la plus complète.    Trente ans de crise de banlieues, et donc trente ans de politique de la ville. Pour quels résultats ? Les émeutes de l’automne 2005 ont montré combien les coupures entre la République et ses enfants des quartiers étaient profondes. Fracture sociale, économique, identitaire, mais aussi ethnique, tant les phénomènes de ségrégation sont importants. La gravité de cet épisode de violences collectives, inédit depuis Mai 68, avait eu un mérite : replacer la question des banlieues au coeur de l’agenda politique.    La campagne présidentielle de 2007 avait ainsi vu Nicolas Sarkozy reprendre l’idée d’un plan Marshall des banlieues pour traduire sa volonté de replacer les quartiers dans l’ordre républicain. Cette ambition s’était traduite par la nomination de figures de la diversité au sein du gouvernement – Rachida Dati à la justice, Fadela Amara à la politique de la ville. La candidate socialiste, Ségolène Royal, avait insisté sur le métissage bienvenu de la société française, s’attirant un soutien massif des électeurs des quartiers et contribuant à la hausse spectaculaire de la participation en mai 2007.    Cinq ans plus tard, le bilan est médiocre. Le plan Marshall est oublié, faute d’ambitions, faute de moyens – on peine même à se rappeler qu’il existe un ministre de la ville dans le gouvernement, le centriste Maurice Leroy, dont la principale mission, jusqu’à présent, a été d’accompagner discrètement les baisses de subventions. Les indicateurs sociaux sont toujours aussi dégradés, signe que la réduction promise des inégalités est restée une promesse : un tiers de la population des zones urbaines sensibles (ZUS) vit sous le seuil de pauvreté ; avec plus de 40 % de chômeurs parmi les jeunes actifs, la situation des ZUS se rapproche de celle des pays d’Europe du Sud, voire du Maghreb.    Si le visage des quartiers a commencé à changer, au niveau de l’urbanisme, grâce aux milliards investis dans la rénovation urbaine depuis le lancement du plan Borloo en 2003, les tensions entre jeunes et policiers restent considérables. Et les élus, comme les responsables associatifs, ne cessent de répéter qu’ils demeurent en permanence sur le fil du rasoir sécuritaire, à la merci d’une course-poursuite ou d’un incident dégénérant en émeutes.    Car ces cinq dernières années, les violences urbaines se sont banalisées au point que le ministère de l’intérieur préfère censurer la publication des statistiques sur les voitures brûlées (plus de 40 000 en 2010). Elles sont aussi montées d’un cran : les policiers sont régulièrement visés par des tirs d’armes, comme à Grenoble, à Grigny ou à Villiers-le-Bel, et s’inquiètent à l’idée de devoir affronter des situations de  » guérilla urbaine  » ; désormais, aussi, des élus de gauche, comme le maire de Sevran, Stéphane Gatignon, en viennent, désespérés, à réclamer l’aide de l’armée pour tenter de restaurer l’ordre face aux mafias locales de la drogue.    Cet échec n’est pas seulement celui des politiques publiques, qui ont servi de filet de sécurité mais ne sont pas parvenues à freiner la ghettoïsation. Des Minguettes, touchées par de nouvelles émeutes urbaines en 1983, était née la  » Marche des beurs « , spectaculaire irruption des enfants d’immigrés sur la scène médiatique et politique, immédiatement récupérés par le Parti socialiste et François Mitterrand. Près de trente ans plus tard, le constat est désespérant : la classe politique française – mâle, âgée et blanche – reste désespérément fermée aux élites des quartiers et de la diversité. A droite comme à gauche.    Le Parlement français est évidemment une caricature. Mais la fracture politique est aussi visible dans les collectivités locales, celles-là mêmes qui devraient favoriser et préparer l’émergence des futures élites. Nous en sommes très loin. Un seul exemple : en Seine-Saint-Denis, département le plus métissé de France, département où la gauche dispose de bastions solides, on ne compte aucun maire issu de la diversité. Cette dimension de la crise de la représentation devrait interpeller la société. Mais elle reste dans l’angle mort des débats politiques. Jusqu’aux prochaines émeutes.    Luc Bronner Spécialiste des banlieues Rédacteur en chef du Monde  

Angleterre, France : aux mêmes causes les mêmes effets ?

16 août 2011 | Au Parti Socialiste, La politique de la ville

   Plusieurs spécialistes voient des liens entre le triste spectacle des violences en  Angleterre et les     émeutes qui ont eu lieu en France en 2005. Pour ces mêmes spécialistes certains éléments du contexte social sont les mêmes, à Paris et sa banlieue et à Londres. Comme à Paris la question est la même : Qui sont ces jeunes ? Comme à Paris, à Londres les jeunes qui revendiquent vivement, en l’occurrence contre la violence policière, sont dépassés par les casseurs qui prennent leur plaisir par la destruction et le vole.  Il y a surtout la pauvreté, l'exclusion sociale, il y a le sentiment, pour les jeunes, d'être ignorés par les autorités. Les gouvernements Français comme Britannique ont délaissé les parcs HLM et les laissent à se transformer en des ghettos urbains, frappés par un fort taux de chômage, d’échec scolaire et d’insécurité. Au quotidien, les jeunes vivent un sentiment d'exclusion et une crise identitaire de plus en plus difficile. Le désarroi grandit. Au fils des années, la tension devient de plus en plus palpable malgré les cris d'alarmes des acteurs sociaux et des élus locaux.  2005 n’a rien changé à ce phénomène en France : disparité devant l’école qui joue un rôle de reproduction des inégalités et même plus grave les accroissent (dernière enquête PISA) disparité devant l’emploi, disparité face au logement…  Cette situation créée de la désespérance et la désespérance est dangereux car génèrent des mouvements violents. Aucune agression ne doit et ne peut être justifiée, elle doit même être condamnée. Une fois cette condamnation faite il faut trouver des solutions. Il est vrai que contrairement à l’Angleterre on a en France des services sociaux, des associations qui maintiennent un certain niveau de cohésion sociale encore ne faut il pas les supprimer mais cela n’est pas suffisant.  La future équipe gouvernementale, la gauche en particulier, ne devra pas faire l’impasse sur le règlement du problème des banlieues et des injustices qui minent ces territoires. La crise qui frappe notre pays aura des répercussions plus lourdes sur les territoires relégués avec le risque de revoir les événements de 2005 se reproduirent.  Il est indispensable de mettre au cœur de tout  pojet d’avenir la Jeunesse, créer de l’espoir.                                                    

Pendant les vacances scolaires les écoles de Nanterre sont encore en pleine activité !

8 juillet 2011 | Education

Et oui quand les petits nanterriens sont en vacances et qu’ils quittent les écoles de Nanterre ce sont d’autres personnes qui prennent le relais : le personnel de la ville de Nanterre se hâte pour tout nettoyer de fond en comble. Ce sont « les grands ménages ». Tout est nettoyé dans le moindre recoin. Tout doit briller pour accueillir nos jeunes enfants dans les meilleures conditions de propreté en septembre.  C’est aussi une période utilisée pour réaliser de grands travaux dans les écoles, entretenir, réhabiliter, améliorer les conditions d’accueil des enfants de Nanterre et du personnel enseignant. Plus de 1,5 millions d’euros sont consacrés par la ville de Nanterre pour ces travaux. Le choix des travaux est réalisé en concertation avec le corps Enseignant.  Le mandat est particulièrement marqué par des investissements important de la ville en direction de nos écoles. La construction de l’IME (Institue Médicaux Educatif Rue Paul Vaillant Couturier) donne tout son sens à notre politique de la réussite pour tous.  De même la construction du groupe scolaire et de loisirs Lucie Aubrac pour 18 millions d’euros devrait permettre à terme aux enfants des Provinces Françaises de côtoyer les enfants des logements issues des « terrasses ». Cette nouvelle école devrait ouvrir en janvier 2012. Nanterre Fort Ensemble pour Demain !           [caption id="attachment_335" align="aligncenter" width="224" caption="Visite chantier Lucie Aubrac juillet 2011"][/caption]

Retrouvez moi dans l’émission Forum débat sur Beur FM 107.1

31 mai 2011 | Au Parti Socialiste, La politique de la ville

A l'invitation de Beur FM j'ai participé lundi 30 mai 2011  à l'émission forum débat pour commenter l'actualité. A l'ordre du jour : - La démission de Georges Tron, - le Mouvement des indignés, - la sortie du Nucléaire en 2012 en Allemagne  - la réouverture de la frontiere de Gaza avec l'Egypte. Cliquez ici pour retrouver l'émission  

Non-remplacement d’un poste sur deux dans l’Education le ministre confirme!

27 mai 2011 | Education

  Cette annonce va faire l'effet d'une bombe dans les rangs des syndicats de l'Education nationale. Le ministre de l'Education Luc Chatel confirme, dans un entretien à La Croix vendredi, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux dans le domaine de l'éducation. Le ministre précise toutefois qu'il veillera à ce qu'il y ait « un traitement différencié pour le primaire » pour « fermer le moins de classes possible ».  Il s'agit là d'une nouvelle provocation au moment ou des mobilisations s'organisent partout en France. A Nanterre la manifestation 20 mai 2011 a réuni plus de 500 personnes. Et des opérations vont continuer comme "La Nuit des écoles"  Cette annonce a donc de quoi ravir les parents d'élèves et les enseignants qui se mobilisent  pour la Nuit des écoles. Cette opération d'occupation nocturne des salles de classe est organisée pour que parents et enseignants débattent de l'importance de l'éducation et interpellent les pouvoirs publics sur les baisses d'effectifs dans l'Education nationale. La Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), organisatrice de l'événement, appelle à cette occasion « l’ensemble des associations d'élus à signer la pétition et à s'adresser au gouvernement, aux députés et sénateurs, afin d’obtenir un collectif budgétaire, seule possibilité de revenir sur les 16 000 suppressions de postes dans l’Education nationale prévues à la rentrée prochaine ». La pétition compterait à ce jour pas moins de 35.000 signatures. L'annonce de Luc Chatel ne maquera pas de multiplier les soutiens à cette initiative.

500 manifestants à Nanterre ce Vendredi 20 Mai pour une école de qualité!

21 mai 2011 | Education

La manifestation de ce vendredi a mobilisé plus de 500 personnes de Nanterre préfecture jusqu'au CIO de Nanterre au centre. En effet le CIO est un symbole, il est en sursis et devrait déménager à Rueil d'ici mi juillet. La ville préfecture ne bénéficiera donc plus de Centre d'Information et d'Orientation. Au moment ou le Conseil Général (qui s'occupe de l'hébergement des CIO) annonce une augmentation de la subvention à la Fac privé Pasqua passant de 7 millions d'euros à 8 millions d'euros, il annonce au même moment qu'il n'est pas capable de réaliser les travaux au collège André Doucet pour pouvoir accueillir le CIO comme cela était prévu. Il s'agit là encore d'un signe de mépris vis à vis des familles de Nanterre. Le conseil Général n'a eu aucun souci pour réaliser les travaux au collège Jean Perrin en 2 semaines afin d'installer l'ERS. (Etablissement de Réinsertion Scolaire). Outre le CIO il s’agissait de se mobiliser pour : • Le maintien des 4 classes menacées de fermeture dans les écoles élémentaires : Pablo Picasso, Henri Wallon, La Fontaine et Balzac • La ré-étude des DHG des collèges qui sont menacés par une fermeture de classe afin de maintenir des classes à petit effectif • Le maintien des 3 postes de maitres E sur la 10ème circonscription de Nanterre et la mise en œuvre de réels moyens pour pourvoir, sur la ville, tous les postes RASED laissés vacants • Le maintien des dispositifs d’Education Prioritaire • Une vraie formation professionnelle pour les nouveaux enseignants afin qu’ils soient aptes à affronter les réalités du terrain.

Vendredi 20 mai sera une journée de mobilisation dans les écoles maternelles, élémentaires et secondaire de Nanterre

13 mai 2011 | Education

Il s’agit d’un mouvement des fédérations de parents d’élèves visant à échanger de 9h à 10h avec les enseignants et porter collectivement les revendications. Pour Nanterre il s'agit : • Le maintien du CIO - Centre d’information et d’Orientation- à Nanterre dans un lieu facilement accessible aux jeunes et aux familles • Le maintien des 4 classes menacées de fermeture dans les écoles élémentaires : Pablo Picasso, Henri Wallon, La Fontaine et Balzac • La ré-étude des DHG des collèges qui sont menacés par une fermeture de classe afin de maintenir des classes à petit effectif • Le maintien des 3 postes de maitres E sur la 10ème circonscription de Nanterre et la mise en œuvre de réels moyens pour pourvoir, sur la ville, tous les postes RASED laissés vacants • Le maintien des dispositifs d’Education Prioritaire • Une vraie formation professionnelle pour les nouveaux enseignants afin qu’ils soient aptes à affronter les réalités du terrain. • Des enseignants remplacés dès qu’ils sont absents dans les collèges comme dans les écoles primaires. • Une stabilité des équipes enseignantes favorisée par des mesures adaptée Et tout cela sans pénaliser pour autant d'autres communes

Mon Intervention lors du Débat à l’association ZY’VA sur l’Education en présence de Ségolene Royal

19 avril 2011 | Au Parti Socialiste, Education

Bonsoir, Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en ce moment Nanterre est en ébullition sur les questions éducatives. La période est marquée par de nombreux débats, échanges, mobilisation d’enseignants, parents d’élèves et élus. Pas pour dire que tout doit rester en l’état, que tout fonctionne bien et qu’il ne faut rien bouger, mais bien parce que tous les acteurs ont conscience que la série de mesures de fond qui s’abat aujourd’hui sur l’école aura des répercussions terribles sur nos enfants et donc la société de demain et en particulier dans les villes populaires comme Nanterre. - La remise en cause de la 1ere année de Maternelle - La suppression des RASED - La suppression de la formation des enseignants - La remise en cause de l’Education prioritaire - Réorganisation des CIO qui à Nanterre se traduit par la suppression du CIO - Chaque année la suppression de postes Tout cela, me semble t-il, est bien la signification que le gouvernement a renoncé à l’ambition de la réussite pour tous alors que cela devrait être notre moteur, notre objectif. Aujourd’hui, à Nanterre on réussit moins bien. 20% c’est la différence du taux de réussite au baccalauréat entre les jeunes Nanterriens et les autres élèves en France. Le lycée Joliot Curie, c’est 60% de taux de réussite au bac en 2010 quand Léonard de Vinci à Levallois est à 85%. Il y a bien une différence de territoire. La dernière enquête PISA (Programme International pour le suivi des acquis des élèves) a montré qu’en France les origines sociales ont plus d’impact sur les performances scolaires qu’en moyenne dans les pays de l’OCDE. Les origines sociales sont de plus en plus décisives dans la réussite des élèves. L’école en France accroit les inégalités. C’est pour s’attaquer à ce phénomène, au poids des origines sociales, qu’on a créé l’Education prioritaire en 1981 après la victoire de François Mitterrand et les lois Savary alors ministre de l’Education. C’est la 1ère mesure de discrimination positive : on donne plus de moyens aux territoires qui en ont le plus besoin. Nanterre est impactée en 1982 avec le premier quartier en ZEP qui est celui du Petit-Nanterre. Mais à cette époque on concentre les moyens sur 250 zones. Et puis, petit à petit, on a commencé à augmenter le nombre de territoires impactés et donc à diluer les moyens sur des zones plus nombreuses. Je crois là que cela a été une erreur. Après 30 ans d’existence, l’Education prioritaire peut être qualifiée de Mille feuilles. Les ministres ont empilé les dispositifs en rendant le système peu lisible et moins efficace : ZEP, REP, RAR et puis maintenant CLAIR. Il faudrait pour l’avenir clarifier la politique de l’Education prioritaire et concentrer les moyens sur un nombre de territoires plus réduit en reconnaissant le travail des équipes enseignantes. Franchement, je ne suis pas certain de la différence entre une classe à 22 et une classe à 28 élèves mais par contre avoir des classes dédoublées à 10 ou 15 élèves sur certaines écoles aura des répercussions positives. J’entends tout le monde parler encore des ZEP, mais en réalité elle n’existe plus. Parmi les 876 ZEP, les 254 concentrant le plus de difficultés sont devenus des RAR (Réseau Ambition Réussite) avec plus de moyens. Entre parenthèse, il n’en existe pas à Nanterre et les 600 autres zones sont des RRS (réseau Réussite scolaire) avec moins de moyens. Le 10 janvier 2011 est rendue publique une enquête réalisée par l’Inspection Générale de l’Education Nationale sur les RAR. Et ce bilan est positif. Sur les 254 territoires en question, ce rapport constate une réduction des écarts entre les résultats scolaires des élèves en RAR et les autres. Par contre, c’est vrai qu’on a très peu entendu parler de cette enquête pourtant réalisée par l’Inspection Générale de l’Education Nationale. Réaliseé en juin 2010 et rendue public plus de 6 mois après. Et pourquoi ? Tout simplement parce que le gouvernement nous prépare à un revirement complet du fondement de l’Education prioritaire. Jusqu’à présent, la grille de lecture pour attribuer des moyens était des critères sociaux économiques, or demain le critère majeur pour déterminer l’Education prioritaire c’est « le climat » dans l’établissement de la sécurité. C’est pour cela que le dispositif CLAIR et maintenant ECLAIR est la conclusion d’un colloque gouvernemental non pas sur la réussite scolaire mais la sécurité à l’école.