Archives de la catégorie ‘Education’

Pendant les vacances scolaires les écoles de Nanterre sont encore en pleine activité !

8 juillet 2011 | Education

Et oui quand les petits nanterriens sont en vacances et qu’ils quittent les écoles de Nanterre ce sont d’autres personnes qui prennent le relais : le personnel de la ville de Nanterre se hâte pour tout nettoyer de fond en comble. Ce sont « les grands ménages ». Tout est nettoyé dans le moindre recoin. Tout doit briller pour accueillir nos jeunes enfants dans les meilleures conditions de propreté en septembre.  C’est aussi une période utilisée pour réaliser de grands travaux dans les écoles, entretenir, réhabiliter, améliorer les conditions d’accueil des enfants de Nanterre et du personnel enseignant. Plus de 1,5 millions d’euros sont consacrés par la ville de Nanterre pour ces travaux. Le choix des travaux est réalisé en concertation avec le corps Enseignant.  Le mandat est particulièrement marqué par des investissements important de la ville en direction de nos écoles. La construction de l’IME (Institue Médicaux Educatif Rue Paul Vaillant Couturier) donne tout son sens à notre politique de la réussite pour tous.  De même la construction du groupe scolaire et de loisirs Lucie Aubrac pour 18 millions d’euros devrait permettre à terme aux enfants des Provinces Françaises de côtoyer les enfants des logements issues des « terrasses ». Cette nouvelle école devrait ouvrir en janvier 2012. Nanterre Fort Ensemble pour Demain !           [caption id="attachment_335" align="aligncenter" width="224" caption="Visite chantier Lucie Aubrac juillet 2011"][/caption]

Non-remplacement d’un poste sur deux dans l’Education le ministre confirme!

27 mai 2011 | Education

  Cette annonce va faire l'effet d'une bombe dans les rangs des syndicats de l'Education nationale. Le ministre de l'Education Luc Chatel confirme, dans un entretien à La Croix vendredi, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux dans le domaine de l'éducation. Le ministre précise toutefois qu'il veillera à ce qu'il y ait « un traitement différencié pour le primaire » pour « fermer le moins de classes possible ».  Il s'agit là d'une nouvelle provocation au moment ou des mobilisations s'organisent partout en France. A Nanterre la manifestation 20 mai 2011 a réuni plus de 500 personnes. Et des opérations vont continuer comme "La Nuit des écoles"  Cette annonce a donc de quoi ravir les parents d'élèves et les enseignants qui se mobilisent  pour la Nuit des écoles. Cette opération d'occupation nocturne des salles de classe est organisée pour que parents et enseignants débattent de l'importance de l'éducation et interpellent les pouvoirs publics sur les baisses d'effectifs dans l'Education nationale. La Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), organisatrice de l'événement, appelle à cette occasion « l’ensemble des associations d'élus à signer la pétition et à s'adresser au gouvernement, aux députés et sénateurs, afin d’obtenir un collectif budgétaire, seule possibilité de revenir sur les 16 000 suppressions de postes dans l’Education nationale prévues à la rentrée prochaine ». La pétition compterait à ce jour pas moins de 35.000 signatures. L'annonce de Luc Chatel ne maquera pas de multiplier les soutiens à cette initiative.

500 manifestants à Nanterre ce Vendredi 20 Mai pour une école de qualité!

21 mai 2011 | Education

La manifestation de ce vendredi a mobilisé plus de 500 personnes de Nanterre préfecture jusqu'au CIO de Nanterre au centre. En effet le CIO est un symbole, il est en sursis et devrait déménager à Rueil d'ici mi juillet. La ville préfecture ne bénéficiera donc plus de Centre d'Information et d'Orientation. Au moment ou le Conseil Général (qui s'occupe de l'hébergement des CIO) annonce une augmentation de la subvention à la Fac privé Pasqua passant de 7 millions d'euros à 8 millions d'euros, il annonce au même moment qu'il n'est pas capable de réaliser les travaux au collège André Doucet pour pouvoir accueillir le CIO comme cela était prévu. Il s'agit là encore d'un signe de mépris vis à vis des familles de Nanterre. Le conseil Général n'a eu aucun souci pour réaliser les travaux au collège Jean Perrin en 2 semaines afin d'installer l'ERS. (Etablissement de Réinsertion Scolaire). Outre le CIO il s’agissait de se mobiliser pour : • Le maintien des 4 classes menacées de fermeture dans les écoles élémentaires : Pablo Picasso, Henri Wallon, La Fontaine et Balzac • La ré-étude des DHG des collèges qui sont menacés par une fermeture de classe afin de maintenir des classes à petit effectif • Le maintien des 3 postes de maitres E sur la 10ème circonscription de Nanterre et la mise en œuvre de réels moyens pour pourvoir, sur la ville, tous les postes RASED laissés vacants • Le maintien des dispositifs d’Education Prioritaire • Une vraie formation professionnelle pour les nouveaux enseignants afin qu’ils soient aptes à affronter les réalités du terrain.

Vendredi 20 mai sera une journée de mobilisation dans les écoles maternelles, élémentaires et secondaire de Nanterre

13 mai 2011 | Education

Il s’agit d’un mouvement des fédérations de parents d’élèves visant à échanger de 9h à 10h avec les enseignants et porter collectivement les revendications. Pour Nanterre il s'agit : • Le maintien du CIO - Centre d’information et d’Orientation- à Nanterre dans un lieu facilement accessible aux jeunes et aux familles • Le maintien des 4 classes menacées de fermeture dans les écoles élémentaires : Pablo Picasso, Henri Wallon, La Fontaine et Balzac • La ré-étude des DHG des collèges qui sont menacés par une fermeture de classe afin de maintenir des classes à petit effectif • Le maintien des 3 postes de maitres E sur la 10ème circonscription de Nanterre et la mise en œuvre de réels moyens pour pourvoir, sur la ville, tous les postes RASED laissés vacants • Le maintien des dispositifs d’Education Prioritaire • Une vraie formation professionnelle pour les nouveaux enseignants afin qu’ils soient aptes à affronter les réalités du terrain. • Des enseignants remplacés dès qu’ils sont absents dans les collèges comme dans les écoles primaires. • Une stabilité des équipes enseignantes favorisée par des mesures adaptée Et tout cela sans pénaliser pour autant d'autres communes

Mon Intervention lors du Débat à l’association ZY’VA sur l’Education en présence de Ségolene Royal

19 avril 2011 | Au Parti Socialiste, Education

Bonsoir, Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en ce moment Nanterre est en ébullition sur les questions éducatives. La période est marquée par de nombreux débats, échanges, mobilisation d’enseignants, parents d’élèves et élus. Pas pour dire que tout doit rester en l’état, que tout fonctionne bien et qu’il ne faut rien bouger, mais bien parce que tous les acteurs ont conscience que la série de mesures de fond qui s’abat aujourd’hui sur l’école aura des répercussions terribles sur nos enfants et donc la société de demain et en particulier dans les villes populaires comme Nanterre. - La remise en cause de la 1ere année de Maternelle - La suppression des RASED - La suppression de la formation des enseignants - La remise en cause de l’Education prioritaire - Réorganisation des CIO qui à Nanterre se traduit par la suppression du CIO - Chaque année la suppression de postes Tout cela, me semble t-il, est bien la signification que le gouvernement a renoncé à l’ambition de la réussite pour tous alors que cela devrait être notre moteur, notre objectif. Aujourd’hui, à Nanterre on réussit moins bien. 20% c’est la différence du taux de réussite au baccalauréat entre les jeunes Nanterriens et les autres élèves en France. Le lycée Joliot Curie, c’est 60% de taux de réussite au bac en 2010 quand Léonard de Vinci à Levallois est à 85%. Il y a bien une différence de territoire. La dernière enquête PISA (Programme International pour le suivi des acquis des élèves) a montré qu’en France les origines sociales ont plus d’impact sur les performances scolaires qu’en moyenne dans les pays de l’OCDE. Les origines sociales sont de plus en plus décisives dans la réussite des élèves. L’école en France accroit les inégalités. C’est pour s’attaquer à ce phénomène, au poids des origines sociales, qu’on a créé l’Education prioritaire en 1981 après la victoire de François Mitterrand et les lois Savary alors ministre de l’Education. C’est la 1ère mesure de discrimination positive : on donne plus de moyens aux territoires qui en ont le plus besoin. Nanterre est impactée en 1982 avec le premier quartier en ZEP qui est celui du Petit-Nanterre. Mais à cette époque on concentre les moyens sur 250 zones. Et puis, petit à petit, on a commencé à augmenter le nombre de territoires impactés et donc à diluer les moyens sur des zones plus nombreuses. Je crois là que cela a été une erreur. Après 30 ans d’existence, l’Education prioritaire peut être qualifiée de Mille feuilles. Les ministres ont empilé les dispositifs en rendant le système peu lisible et moins efficace : ZEP, REP, RAR et puis maintenant CLAIR. Il faudrait pour l’avenir clarifier la politique de l’Education prioritaire et concentrer les moyens sur un nombre de territoires plus réduit en reconnaissant le travail des équipes enseignantes. Franchement, je ne suis pas certain de la différence entre une classe à 22 et une classe à 28 élèves mais par contre avoir des classes dédoublées à 10 ou 15 élèves sur certaines écoles aura des répercussions positives. J’entends tout le monde parler encore des ZEP, mais en réalité elle n’existe plus. Parmi les 876 ZEP, les 254 concentrant le plus de difficultés sont devenus des RAR (Réseau Ambition Réussite) avec plus de moyens. Entre parenthèse, il n’en existe pas à Nanterre et les 600 autres zones sont des RRS (réseau Réussite scolaire) avec moins de moyens. Le 10 janvier 2011 est rendue publique une enquête réalisée par l’Inspection Générale de l’Education Nationale sur les RAR. Et ce bilan est positif. Sur les 254 territoires en question, ce rapport constate une réduction des écarts entre les résultats scolaires des élèves en RAR et les autres. Par contre, c’est vrai qu’on a très peu entendu parler de cette enquête pourtant réalisée par l’Inspection Générale de l’Education Nationale. Réaliseé en juin 2010 et rendue public plus de 6 mois après. Et pourquoi ? Tout simplement parce que le gouvernement nous prépare à un revirement complet du fondement de l’Education prioritaire. Jusqu’à présent, la grille de lecture pour attribuer des moyens était des critères sociaux économiques, or demain le critère majeur pour déterminer l’Education prioritaire c’est « le climat » dans l’établissement de la sécurité. C’est pour cela que le dispositif CLAIR et maintenant ECLAIR est la conclusion d’un colloque gouvernemental non pas sur la réussite scolaire mais la sécurité à l’école.

L’Education toujours remise en cause : plus de 1000 personnes devant la préfecture

9 avril 2011 | Education

Manifestation devant l'Inspection d'Académie pour la défense de l'école publique avec les élu(e)s,  les parent(e)s d'élèves et les enseignants de Nanterre et de tout le département du 92 pour protester contre les suppressions de postes et de classes.

Jeudi 10 février 2011 forte mobilisation pour l’avenir de nos enfants !

12 février 2011 | Education

Plus de 200 personnes, parents, prof, syndicats, élus étaient présents devant la préfecture de Nanterre pour défendre l’école de la réussite. L’évidente  suppression de l’Education prioritaire aura des répercussions terribles pour les enfants de Nanterre et d’ailleurs. Le gouvernement poursuit son entreprise d'instauration d'une école à plusieurs vitesses. Il veut supprimer à la rentrée 2011, 16 000 postes d'enseignants. Cela ferait 66 400 postes supprimés depuis le début du quinquennat, soit 8% des effectifs ! Le rectorat veut reprendre 71 postes dans le département des Hauts de Seine, dans les écoles maternelles et élémentaires, environ 120 postes dans le second degré. Cela pourrait signifier : -          La hausse des effectifs par classe -          La fermeture de classe -          La diminution des décharges de direction -          La disparition des classes de Toute Petite Section  -          La disparition des postes de RASED (Réseau d’Aide aux Enfants en Difficulté) -          Le non remplacement des enseignants absents (disparition des ZIL) Apres discussion avec l’ensemble des organisations la mobilisation va continuer…

Suppressions de postes à l’école : toujours les mêmes qui trinquent

29 janvier 2011 | Au Parti Socialiste, Education

Après l'annonce il y a quelques jours d'une nouvelle vague de suppressions de postes dans l’Education nationale, l’Inspection Académique des Hauts-de-Seine vient de décider de reporter la date du Comité Technique Paritaire Départemental. Il devait se tenir avant les vacances de février, mais au vu de ce qui doit y être annoncé, certains ont jugé que cela pouvait influer sur les élections cantonales. Et pour cause ! Réduction de 493 postes à la rentrée 2011 dans l’Académie de Versailles et de 122 postes dans les Hauts-de-Seine, remise en cause sans précédent de l'éducation prioritaire (les collèges en REP/ZEP passeront de 38 à 5 dans les Hauts-de-Seine !) et remise en question des décharges de directeurs dans les Réseaux de Réussite Scolaire. « C’est une nouvelle saignée dans l’Education, ces suppressions drastiques qui s'ajoutent à celles des années précédentes, vont concerner toutes les écoles et les collèges, tout particulièrement les établissements en géographie prioritaire ainsi que les décharges des directeurs dans ces zones. Ainsi, un directeur qui pouvait prendre sur son temps de décharge pour aider un enfant en difficulté ne le pourra plus, au détriment de l'enfant concerné mais également de la classe dans son ensemble » dénonce Pascal Buchet, 1er responsable fédéral du Parti Socialiste des Hauts-de-Seine. « Cela montre une fois de plus l'abandon par l’UMP de l'Ecole de la République et notamment de l’Education prioritaire. C'est un nouveau coup porté à l'avenir de nos enfants. » Les socialistes des Hauts-de-Seine demandent des éclairages dès maintenant sur la prochaine rentrée scolaire dans notre département, les électeurs en mars prochain, doivent pouvoir voter en toute connaissance de cause, « ils doivent décider s'ils souhaitent de cette école que nous propose le Gouvernement pour la France qui reproduit et accentue les inégalités entre les enfants du fait de ces suppressions massives et constantes. ! » déclare Pascal Buchet. Le responsable des socialistes a donc écrit à l'Inspecteur d'Education nationale pour lui faire de sa vive inquiétude et lui demander toute la transparence sur les moyens octroyés à l'Education dans notre Département, notamment pour la prochaine rentrée scolaire. A Nanterre la Municipalité Se mobilise le 03 février 2011 en réunissant tous les acteurs de l'Ecole pour analyser et agir!

Sophie Donzel candidate Soclialiste sur le canton sud Ouest à Nanterre réagit suite aux annonces concernant l’Education Nationale

20 janvier 2011 | Education

Plus d'élèves, moins d'enseignants : cherchez l'erreur ! Le recteur de l'Académie de Versailles vient d'annoncer 122 suppressions de postes à la rentrée 2011 dans les Hauts-de-Seine ! Cette saignée dans les effectifs de l'Education nationale doit être traduite en ce qu'elle est concrètement pour bien comprendre la portée de cette décision injustifiable : 122 suppressions de postes, c'est moins d'adultes dans les collèges et lycées alors que les effectifs adolescents ne cessent de croître ; c'est moins de chances pour chacun d'apprendre dans de bonnes conditions d'encadrement et de pédagogie ; c'est moins d'attention portée aux progrès ou difficultés de chaque élève ; c'est, enfin, des classes plus chargées. Comble du comble, ce seront bien sûr les établissements des quartiers les plus fragiles qui seront touchés le plus durement. En effet, les collèges classés zones d'éducation prioritaire (ZEP) voient disparaître leur « label » et du même coup le renfort d'équipes enseignantes dont ils bénéficiaient. A Nanterre Sud-Ouest, le collège Jean Perrin risque fort d'en faire les frais, de même que le lycée Joliot-Curie qui avait, par dérogation (normalement seuls les collèges y ont droit), pu être classé ZEP... ainsi que dans une moindre mesure le collège des Chenevreux (hors ZEP). Dans les faits, les enfants et les adolescents de la rentrée 2011 seront bien les mêmes que ceux de la rentrée 2010, avec les mêmes atouts et les mêmes besoins de soutien. Ils seront même plus nombreux que les élèves de la rentrée 2010. Pourtant, rien de cela n'est pris en compte. Réduire les moyens pédagogiques, affaiblir les profs, c'est entériner les inégalités existantes et enterrer l'égalité des chances. C'est aussi porter bien peu de cas de l'épanouissement de chacun. Comment se prépare-t-on à être adulte quand l'école elle-même vous sacrifie sur l'autel des fins de mois difficiles de l'Etat ? Cette décision est certes une décision de l'Etat, en droite ligne d'une politique gouvernementale qui nie l'utilité du service public en général, de l'école en particulier. Mais le Conseil général a un rôle précieux à jouer d'interlocuteur des pouvoirs publics de sorte à porter la voix des habitants des Hauts-de-Seine et plus fort encore celle des habitants des quartiers en difficulté. Au lieu de cela, le 92 s'affiche comme département pilote des réductions d'effectifs !!! Quelle fierté y a-t-il à tirer d'un tel mépris pour la réussite des adolescents du 92 ? La Vice-Présidente en charge des collèges s'exclame même, en commission permanente, « Youpi » devant la baisse des effectifs de fonctionnaires ! Je suis consternée par une telle irresponsabilité. Améliorer votre quotidien, c'est changer cette posture du Conseil général et être avec vous dans ces combats pour nos enfants. Mon collègue Zacharia Ben Amar, Maire-Adjoint à l'enseignement, suit attentivement les choses. Une mobilisation est prévue à Nanterre le 3 février prochain. Je vous tiendrai au courant sur facebook de l'heure et du lieu.

Mon interview sur Public Sénat conernant l’ERS à Nanterre

27 novembre 2010 | Education

ERS : « Ces jeunes sont perçus comme des bêtes curieuses » Le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a annoncé lundi des pistes pour améliorer le fonctionnement des établissements scolaires de réinsertion (ERS), mis en place depuis quelques mois. A Nanterre, la création d’un ERS le mois dernier fait grincer la municipalité de gauche. Zacharia Ben Amar, élu de Nanterre en charge de l’éducation dénonce les dysfonctionnements de cet ERS. Entretien Vous reprochez à Isabelle Balkany, en charge des affaires scolaires au conseil général des Hauts-de-Seine d'avoir choisi Nanterre pour installer un ERS. Pourquoi ? On a utilisé la création des ERS dans les Hauts-de-Seine comme un instrument de communication. Au 1er juillet 2010, est sorti le décret sur la création des ERS. Dans un premier temps, il a été décidé d’en créer un à Colombes, dans une ville socialiste. Le collège ayant été victime d’un incendie, Isabelle Balkany a dû trouver une solution en catimini. Elle tenait à ce que l’ERS soit crée le plus rapidement possible, étant donné que l’inauguration par Luc Chatel était déjà prévue pour le 14 octobre. Elle a alors décidé d’installer cet établissement de réinsertion scolaire à Nanterre, ville d’union de la gauche, sans aucune concertation des partenaires ou de la ville. Pourtant, on ne peut pas dire que les villes de gauche soient pléthoriques dans le département des Hauts-de-Seine. Isabelle Balkany n’a tout simplement pas voulu embêter ses camarades de droite qui ne voulaient pas de ces ERS. Elle s’est alors rendue dans le collège Jean Perrin avec des architectes. Le lendemain, les ouvriers étaient là, et en 48h tout était terminé. Mais suite à une mobilisation des parents d’élèves et des enseignants, le ministre n’est pas venu le 14 octobre. L’inauguration a alors été déplacée au 29 novembre. Isabelle Balkany n’a donc pas agi selon vous dans l’intérêt général ? Elle est maire adjointe à l’éducation de Levallois. Je considérais jusqu’à présent qu’elle connaissait bien son métier. Mais sur cette affaire, elle a une attitude purement politicienne et une démarche électoraliste. Elle retire des enfants en difficulté d’un endroit pour les mettre dans un autre endroit de même nature. Et en même temps, elle éloigne le problème. Sa vision des choses a été la même sur la question des rythmes scolaires. Quand on lui a expliqué qu’il était compliqué pour les enfants issus de milieux défavorisés d’avoir une concentration du travail sur quatre jours, elle nous a fait comprendre que ça marchait pour ses enfants à Levallois et qu’elle n’allait pas créer un système pour les 10% de pauvres de Nanterre. En fait, sur le fond, c’est la décision de placer les jeunes issus de milieux défavorisés dans un environnement déjà fragile que vous contestez… Oui. Si on regarde les textes, le principe d’un ERS est de retirer un enfant en difficulté de son environnement. Or, ces enfants placés dans l’ERS de Nanterre retournent à 16h30 dans le même type d’environnement. Et puis, l’autre problème est qu’il y a aujourd’hui cinq enfants dans cet établissement de réinsertion scolaire, alors qu’il a une capacité de 16 places. Sur les quatre postes d’encadrement promis, il n’y en a qu’un. Or, les bases d’encadrement d’enfant, c’est deux personnes. Si demain, nous accueillons plus d’élèves, rien ne nous dit qu’il y aura plus de personnel. Ces élèves sont par ailleurs perçus comme des bêtes curieuses par les autres. Ils ont une entrée séparée, mangent séparément, et ont leur récréation séparément. Luc Chatel souhaite un meilleur encadrement des personnels de ces ERS. Il doit venir inaugurer l’ERS de Nanterre le 29 novembre. Qu’en attendez-vous ? On a l’impression que rien ne va bouger. Les parents d’élèves et enseignants sont toujours mobilisés. Nous allons redire aux autorités du conseil général qu’il n’est pas acceptable de fonctionner comme cela. Le conseil général a mis les moyens, mais là on ne peut pas travailler comme ça, et continuer à segmenter la population. Je suis vraiment en réflexion. Sans vouloir excuser ces jeunes de Seine Saint-Denis qui ont donné des claques aux autres enfants, est-ce qu’on ne peut pas se demander si ce n’est pas justement parce qu’ils étaient réunis et cloisonnés que cela s’est passé ? Ce phénomène de groupe n’y a-t-il pas contribué ? je crois qu’il vaudrait mieux éparpiller ces enfants dans d’autres établissements qui vont beaucoup mieux.