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A Nanterre nous avions mis en place avec enthousiasme la réforme des rythmes scolaires de 2013 instituant la semaine à 9 demi-journées. Tout le monde s’accordait alors à dire qu’une semaine plus régulière et une matinée supplémentaire étaient bénéfique pour les enfants et mettait la France dans les standards des pays de l’OCDE concernant le nombre de jours d’écoles par an c’est-à-dire 180.
Une première brèche fut ouverte en 2014 par le décret Hamon permettant de concentrer les TAP sur une après-midi. Pour une majorité des communes cela signifiait le vendredi après-midi. A Nanterre appuyé par le comité de pilotage nous avons refusé de saisir cet aménagement.
En juin 2017 le nouveau gouvernement a décidé de remettre en cause le cadre national unique de la semaine de 4 jours et demi, et d’ouvrir la possibilité à une organisation différenciée du temps scolaire selon les communes. Cette décision, qui n’a été précédée d’aucune évaluation nationale de la réforme précédente, a donné lieu à un décret daté du 28 juin 2017, qui permet aux communes de revenir à 8 demi-journées avec une matinée en moins sur proposition conjointe du conseil municipal et de la majorité des conseils d’écoles.
Suite à ce décret 45% des communes sont passés à 4 jours dès septembre 2017 faisant ainsi la une de l’actualité.
A Nanterre nous avions décidé de ne pas nous précipiter, de prendre le temps de la réflexion et de lancer une concertation. Nous avions et nous avons la conviction profonde que l’école ne peut pas être un lieu d’opposition. D’opposition entre ceux qui la mettent en œuvre, ceux qui en bénéficient et la collectivité de proximité avec l’ensemble de son personnel présent dans les écoles.
L’école doit être un lieu où est recherché le consensus entre tous ceux qui la mette en œuvre et où l’intérêt de l’enfant est le dénominateur commun.
C’est pourquoi les instances de concertation sur la réforme précédente ont été réactivées, pour aboutir à la mise en place d’un comité de pilotage partenarial composé des représentants des parents d’élèves en fonction de leur représentativité aux élections d’octobre 2017 : FCPE, APEI, PEEP + des représentants de l’Education nationale (directeurs d’école et inspectrices de l’Education nationale) et des élus municipaux en charge des secteurs les plus directement concernés (DAE, DPSR, Sports, Culture, DRH).
Nous avons décidé dans un 1er un temps de mettre en œuvre un échange collectif avec les parents permettant à chacun de s’emparer du sujet. Une rencontre a été organisée le 18 novembre 2017 en présence de 2 intervenants présentant des points de vue sur les rythmes scolaires. Cette matinée a été également l’occasion de partager un bilan de l’organisation Nanterrienne.
Dans le même temps, dans 40 conseils d’écoles sur 42 a eu lieu un échange sur les rythmes scolaires.
Parallèlement, les personnels municipaux participant à l’accueil des enfants sur les temps scolaires et périscolaires ont été également consultés.
Pendant tous ces moments d’échanges la Municipalité par mon intermédiaire et celles des élus qui m’ont accompagné Zahra, Rosy…. a porté une position claire celle validée par l’équipe municipale :
La ville de Nanterre est favorable à la semaine de 4,5 jours comme tous ceux qui ont travaillés sur la question.
La ville de Nanterre regrette l’absence d’une évaluation de la réforme de 2013
La ville de Nanterre regrette l’abandon d’un cadre règlementaire identique sur l’ensemble du territoire national. En moins de dix ans, nous aurons changé trois fois d’organisation pour une activité qui structure la vie d’une grande partie de la société et des familles.
Tout en exprimant ce point de vue dans ces débats, la ville de Nanterre est consciente qu’une organisation réussie du temps scolaire repose d’abord sur une adhésion de l’ensemble de la communauté éducative, en particulier des parents et des enseignants.
Dans un second temps le comité de pilotage a souhaité en décembre 2018, après cette réflexion collective où chacun aura pu forger son avis, un temps individuel de consultation avec la remise d’un questionnaire papier à tous les parents d’élèves de Nanterre et à l’ensemble des enseignants. Ces 2 questionnaires avaient été élaborés en groupes de travail partenariaux courant novembre.
53% des familles et 65% des enseignants ont pris part à cette consultation ce qui correspond à une forte participation d’après BVA qui l’a réalisé.
81% des enseignants se sont prononcés pour un retour à la semaine de 4 jours. Cette opinion a été partagée par 64% des parents d’élèves.
Comme stipulé par le décret, les 42 conseils d’école de la commune ont été consultés sur l’hypothèse d’un retour à la semaine de 4 jours.
Sur les 42 conseils d’école, 30 se sont prononcés en faveur de cette dérogation soit 71,5%.
Les résultats du vote des parents, largement confirmé par celui des conseils d’école conduit la ville de Nanterre, conformément à ses engagements, à solliciter de l’Education nationale la mise en place, par dérogation, de la semaine de 4 jours.
Ainsi, le scénario proposé par le comité de pilotage s’attache à préserver au maximum les acquis de l’organisation actuelle dans l’intérêt des enfants par exemple :
Une matinée plus importante que l’après-midi.
Ne pas allonger la pause méridienne (1h45) ;
Pérenniser la présence des animateurs sur le temps du midi ;
Ne pas finir le périscolaire après 18h30 ;
Maintenir les documents-cadres autour du temps du midi, du temps du soir et de la mutualisation des locaux.
Et malgré le contexte budgétaire difficile pour les communes le souhait de préserver l’ambition de la ville sur les temps péri et extrascolaires.
Au vu de ces considérations il est demandé la validation de l’organisation du temps scolaire sur les 4 journées du lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h45 à 12h et de 13h45 à 16h30 à la rentrée de septembre 2018.
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Après avoir subi, un plan de destruction massive sous les gouvernements de droite, l’éducation a été, sans conteste, un des domaines qui a engrangé les plus grandes réussites lors du mandat de François Hollande. Pourtant, sans évaluation et dans la précipitation, des mesures efficaces ont été rapidement détricotées par le gouvernement d’Edouard Philippe au prétexte d’imposer sa marque de fabrique dès la rentrée.
Pourtant, s’il y a un sujet sur lequel nous devrions dépasser définitivement toutes considérations politiciennes, c’est bien la réussite scolaire de nos enfants. Cela éviterait de changer de cap tous les 5 ans.
Faisant fi des recommandations de nombreux chrono biologistes et de l’académie de médecine mettant en exergue les méfaits de la longueur des journées sur les apprentissages de nos élèves et notamment les plus fragiles d’entre eux, la réforme des rythmes scolaires n’a pas été épargnée par ces bouleversements. Des mesures dérogatoires ont été mises œuvre dès la rentrée instaurant ainsi le troisième changement de rythme pour les écoliers en moins de dix ans.
Rendons nous à l’évidence, alors même que l’intérêt de l’enfant devrait être assumé par l’Etat, celui-ci, une nouvelle fois, se défausse sur les communes au prétexte de nous accorder une pseudo-liberté.
A Nanterre, nous avons refusé de nous laisser entraîner par le rythme endiablé imposé par le gouvernement. Contrairement à 43 % des villes qui ont modifié l’organisation de la semaine dès septembre dernier, nous prenons le temps de la concertation et de la réflexion avec la communauté éducative avant de procéder à d’éventuels changements.
Cependant nous le savons, l’exercice est périlleux. Même si nous considérons que cette mesure est bénéfique aux plus grands nombres des enfants, car nous n’avons pas lésinés sur les moyens pour offrir à chaque enfant un temps périscolaire de qualité, n’allons-nous pas, comme la quasi-totalité des communes restante, céder à la pression ?
Assumer la semaine de 4 jours et demi, c’est prendre le risque de créer une insatisfaction au sein de la communauté éducative, mais en même temps nous sommes persuadés que l’école ne peut pas changer sans l’assentiment de ses principaux acteurs.
Fort heureusement une solution consensuelle existe pour nous sortir de ce dilemme, nous sommes d’ailleurs en train de la construire avec vous !
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Le moins qu’on puisse dire c’est que la création de l’Etablissement Public Paris-La Défense ne se fait pas sous les meilleures auspices pour Nanterre.
Même si la fusion des 2 établissements EPADESA et DEFACTO peut avoir un sens elle ne peut pas se faire au dépend du principe de la libre administration des communes.
Or le périmètre d’intervention de ce nouvel établissement aura la main mise sur 1/3 de Nanterre.
Afin de tenter de mobiliser l’ensemble des forces j’ai rencontré aujourd’hui notre sénateur Xavier Iacovelli qui sera membre de la commission mixte Paritaire concernant Le projet de loi ratifiant l’ordonnance portant sur la création de l’établissement Public la Défense.
J’ai souhaité le rencontrer pour lui faire part de mon sentiment et mes désaccords sur ce projet de loi en insistant particulièrement sur 3 points :
Tout d’abord sur les dispositions adoptées par le Senat visant, au nom de la décentralisation, à transférer à titre gratuit l’ensemble des parcs de stationnement au nouvel établissement. Cette décision ne semble pas opportune au regard des conséquences financières non négligeables pour l’état.
Puis sur l’absence d’obligation d’établir des conventions entre la ville et l’Etablissement Public dans la continuité de ce qu’il existait précédemment avec l’EPADESA pour les opérations d’aménagement dans les zones hors périmètre historique de la Défense. Ce qui permet aux villes d’être pleinement associée à l’aménagement de leur territoire. Il est inconcevable que le département, sous couvert de son rôle de chef de file, ait la main mise sur les opérations d’aménagement de notre ville.
Enfin sur l’amendement non retenu qui consistait à désigner à la proportionnelle les 9 représentants du Conseil départemental qui siégeront dans le nouvel établissement public permettant ainsi à l’opposition départementale de siéger dans cette instance.
Sur ces deux derniers points, je regrette sincèrement que notre députée, rapporteure de ce projet pour la commission des lois n’ait pas fait preuve de plus de pragmatisme et n’ait pas eu plus la volonté de préserver une pluralité politique en matière de gouvernance.
Elle aurait ainsi montré son souhait de sortir d’un « entre soi » instauré depuis trop longtemps par la droite Alto Séquanaise et qui devait être justement la marque de fabrique de la nouvelle majorité.
Même si j’estime comme le maire de Nanterre que c’est un coup dur qui a été porté à Nanterre, je fais partie de ceux qui considèrent qu’il n’est jamais bon de rompre définitivement le dialogue et pour cette raison je me rendrai ce soir à l’inauguration de la permanence de la Députée Florenne et je lui exposerai mon désaccord.
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Pour y avoir vécu, pour y vivre où pour avoir été interpellés par des habitants, aucun d’entre nous, dans cette assemblée, méconnait la situation du PARC.
Ce qui peu nous différencier, c’est l’interprétation que nous faisons du diagnostic posé depuis longtemps par tous les acteurs, les bailleurs, les pouvoirs publics, les associations, la mairie et les habitants qui y vivent.
Quelle que soit notre vision des choses, en 2014 lors des distributions sur le marché dans le cadre de la campagne des Municipales, nous avons tous perçus cette situation particulière : Une attente forte des habitants, une confiance dans la parole publique qui s’étiole, et surtout une grande souffrance pour nombre d’entre eux. Bref ! Une atmosphère chargée d’inquiétude qui n’était pas aussi palpable sur les autres marchés de la ville.
Les chiffres sont là pour démontrer que les conditions de vie difficile dans ce quartier ne sont ni factices, ni illusoires :
Un taux de chômage qui dépasse 23% soit 13 points de plus que le taux moyen national,
Un taux de pauvreté qui atteint 46% de la population,
Un taux de famille monoparentale qui augmente et qui est le plus élevé de tous les quartiers de Nanterre,
Et un des 2 quartiers classés en REP+ dans les Hauts de Seine, l’autre étant situé sur le territoire de Gennevilliers.
Depuis 15 ans, nous parlons, nous nous engageons et nous promettons …………….
Nous parlons rénovation…….. La rénovation des 3 pôles commerciaux notamment …
Nous parlons de l’amélioration du cadre de vie, de la propreté, de la sécurité….
Conseil de quartier, après conseil de quartier nous nous évertuons à présenter aux habitants des éléments d’amélioration, malheureusement perçus que par nous-même, pendant que, dans le même temps,
les habitants expriment leur sentiment de voir leur condition de vie se dégrader.
Aujourd’hui l’heure est venue de passer aux actes forts, il est temps d’agir et de se lancer de manière déterminée dans une politique de renouvellement urbain pour favoriser la mixité sociale, ingrédient indispensable au mieux vivre ensemble et à la réussite en particulier à l’école.
C’est dans ce sens que nous ne devons pas laisser échapper l’opportunité de favoriser, grâce à l’opération des Groues, la mixité sociale dans le quartier du parc Sud.
Je veux mettre en garde ici ce soir celles et ceux qui manœuvreraient pour faire capoter ce projet et leur dire qu’ils porteraient, en agissant ainsi, une très lourde responsabilité, mais je me refuse de croire à tel scénario !
Nous le savons tous, le temps de l’aménagement est un temps long. Il est donc impératif de maitriser notre communication en matière de calendrier et de cesser toutes annonces qui génèrent de l’incompréhension dès lors qu’elles ne sont pas respectées.
Notamment pour exemple la destruction du 99 et 105 Pablo Picasso initialement prévu en 2017 et qui est annoncée désormais dans une belle plaquette en 2019.
De même il parait évident qu’une opération de cette ampleur ne peut être envisagée, acceptée et comprise que si elle se construit dans la transparence la plus totale avec les habitants et les élus. Il faut sortir de la culture du secret avoir une parole claire, rassurante et surtout réaliste. Il faut s’engager en confiance, sans réserve dans une démarche de co-construction.
Dans le cadre du projet de réhabilitation des tours Nuages nous pouvons regretter toutefois que sous le prétexte d’une approche innovante et expérimentale pour améliorer leurs performances énergétiques, l’on n’est pas eu à cœur de préserver l’identité, l’originalité et l’authenticité de cette œuvre majeure.
Il est dommage que Le bardage métallique uniforme envisagé dénature la spécificité de ces tours.
Comme je le disais tout à l’heure nous sommes dans un temps long et en attendant les habitants continuent à vivre dans un environnement dégradé et voudraient voir leur cadre de vie s’améliorer immédiatement.
Aussi nous devons concentrer tous nos efforts pour y parvenir.
Aucun habitant ne peut tolérer qu’on laisse pas 3 jours, pas 8 jours mais plus de 15 jours s’accumuler un tas d’immondice devant le Carrefour Market ! Et ce malgré, des sollicitations par mails et des photos envoyés.
Aucun habitant ne peut comprendre que des interventions tardent à venir quand le parking des Champs aux Melles se transforme quotidiennement, au vue et au su de tous, en atelier de mécaniques sauvages.
Aucun habitant ne peut accepter la prolifération de rats en discontinue depuis un an pénétrant dans les écoles et dans les habitations.
Aucun habitant ne peut tolérer que l’arrêté du maire concernant la fermeture des commerces sur le linéaire Pablo Picasso à 23 heures ne soit toujours pas respecté.
Tous les habitants doivent pouvoir identifier un interlocuteur au sein de la ville pour faire part de ses difficultés.
Aussi, nous devons à tout prix prendre des mesures fortes :
Renforcer l’équipe quartier et la missionner en priorité sur ces sujets,
Faire des opérations commandos propretés car un quartier nettoyé quotidiennement est un quartier que l’on a envie de respecter.
Faire évoluer l’organisation de nos services leurs donnant la capacité de réagir rapidement,
Enfin et surtout, ce n’est pas faute de l’avoir déjà demandé, il faut une véritable police municipale pour faire respecter les arrêtés et lutter contre ces incivilités.
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26 septembre 2017 | Divers
J’avais attiré l’attention du préfet sur les conditions d’accueil des ressortissants étranger à la préfecture des Hauts de Seine. Le Préfet me fait état des mesures qu’il a prises.
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Le 26 septembre le conseil d’administration de l’Epadesa élira son nouveau président. Empêché par la limite d’âge Patrick Devedjian est à la manœuvre pour faire élire Camile Bedin, Conseillère départementale et conseillère municipale de l’opposition de Nanterre. Elle succèderait ainsi à Patrick Jarry Maire de Nanterre à la tête de cet établissement public.
En tant que présidente, Camille Bedin serait amenée à prendre des décisions en matière d’aménagement pour une ville où elle siège dans l’opposition et à fortiori contre l’exécutif qui par nature est le seul à maitriser les dossiers d’aménagement de son territoire.
Au-delà d’être ubuesque, cette situation pose un problème majeur de légitimité politique.
Soucieux de défendre, avant tout et contre tous les intérêts des Nanterriens, les élus socialistes de Nanterre vont adresser un courrier au président de la République pour dénoncer ce déni de démocratie locale.
Ils considèrent qu’en tant que partie prenante de la gouvernance de cet établissement Public, l’Etat doit agir pour qu’un tel coup de force ne puisse être rendu possible
De plus ils considèrent qu’à la veille de l’ouverture de la conférence nationale des territoires cautionner de tels agissements serait donné un très mauvais signe aux élus locaux et aux respects de leurs prérogatives.
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19 septembre 2017 | Education
Un décret réformant les rythmes scolaires publié le 28 juin 2017 est entré en vigueur le 29 juin 2017. Il permet au Dasen, sur proposition conjointe d’une commune et d’un ou plusieurs conseils d’école, d’autoriser des adaptations à l’organisation de la semaine scolaire ayant pour effet de répartir les heures d’enseignement hebdomadaires sur 8 demi-journées réparties sur 4 jours. Ce projet a reçu un avis défavorable du CSE (Conseil Supérieur de l’Education). Cela signifie que le gouvernement ré ouvre le sujet de 2013. Il ne faudra pas changer d'organisation du temps de l'enfant tous les 5 ans !!
De nombreuses communes se sont déclarées favorables à un retour à la semaine de 4 jours. Dans la plupart des cas, ce changement n’interviendra pas avant la rentrée 2018/2019.
Dans l’académie de Versailles, 40% des écoles reviennent à 4 jours en septembre 2017 mais seulement 5% dans le département des Hauts-de-Seine (Colombes et Puteaux ).
Lors de la réunion des maires adjoints en charge de l’Education des Hauts de Seine, qui s’est déroulée le 4 juillet à Antony, la grande majorité des présents s’est exprimée contre le retour de la semaine à 4 jours sur leur commune. Au cours de cette réunion, Mme FIS, DASEN des Hauts-de-Seine, a rappelé qu’elle était favorable aux rythmes scolaires actuels plus propices aux apprentissages.
Pour sa part la FCPE 92 « dénonce les pressions qui s’exercent depuis plusieurs semaines sur la communauté éducative autour du projet de décret de la semaine de 4 jours (…). Dans ce projet, l’intérêt de l’enfant n’est pas pris en compte ». Elle souligne que le décret a été pris malgré « un avis défavorable majoritaire du Conseil supérieur de l’éducation, un rapport défavorable du Sénat, le manque de temps évident pour construire de véritable consultation avant de repenser une politique éducative… » et que « la coéducation, la confiance se construit dans le respect du dialogue et aussi dans celui du bon fonctionnement des instances ».
Les syndicats enseignants sont divisés. Lors du Conseil supérieur de l’éducation, le Sgen-Cfdt ainsi que l’Unsa et FO se sont prononcés contre le projet de décret alors que le Snuipp-FSU syndicat majoritaire et le Snalc ont voté pour.
D’autres organisations ont été amenées à exprimer leur désaccord :
Pour l’association des villes éducatrices, « le décret permettant le retour à la semaine de 4 jours est anachronique et va engendrer une concurrence accrue entre les territoires. Il permet à des écoles d’être de nouveau en décalage total avec le reste des pays de l’OCDE, comprimant des heures d’enseignements et empêchant la réalisation d’activités périscolaires. Il faut être conscient que ce retour en arrière serait irréversible pour les communes. »
La présidente de l’ANDEV a déclaré que « L’ANDEV s’inquiète du risque de renforcement des inégalités territoriales entre les villes, où chacune devra apprécier, porter, tenter de faire coexister les appréciations individuelles des adultes avec l’intérêt de l’enfant. De plus, pour que les villes aient réellement le choix, cette déconstruction si rapide d’une réforme en cours ne devra pas constituer la première étape du désengagement de l’Etat dans l’action éducative de proximité, par une remise en cause du fonds de soutien ».
Le Sénat, dans un rapport présenté début juin 2017, tout en critiquant la méthode de la réforme de 2013, recommandait de ne pas revenir à la situation antérieure à 2013, de mener une évaluation scientifique des conséquences de la réforme sur les apprentissages et de conserver l’accompagnement financier aux communes.
Des enjeux qui ont évolué.
Depuis 2013, la ville de Nanterre s’est impliquée fortement dans la mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires. Le choix de l’organisation actuelle, mise en place à la rentrée 2014, s’est effectué à l’issue d’une large concertation menée dans le cadre du groupe de pilotage des rythmes scolaire qui s’est réuni pendant une année entière en impliquant l’ensemble des acteurs éducatifs.
La question de l’intérêt de l’enfant a toujours été au cœur de nos débats et un axe prioritaire de notre réflexion.
La réforme des rythmes scolaires en 2013 s’est notamment appuyée sur le rapport produit par la conférence annuelle sur les rythmes installée en 2010 qui condamnait la semaine de quatre jours. En effet depuis sa mise en place, les écoliers français ont le nombre de jours d’école le plus faible des 34 pays de l’OCDE : 144 jours contre 187 jours en moyenne. De ce fait, les journées sont plus longues et plus chargées que pour d’autres élèves dans le monde. Les chronobiologistes soulignaient que cette extrême concentration du temps (en nombre d’heures par jour et en nombre de jours par an) était inadaptée et préjudiciable aux apprentissages, en particulier pour les enfants les plus en difficulté. La réforme visait donc à mieux répartir les heures de classe sur la semaine et à mieux articuler les différents temps de l’enfant.
Aujourd’hui, alors même que l’absence de recul ne permet pas d’avoir une évaluation objective de l’impact de cette réforme sur les enfants, chacun s’est fait sa propre opinion sur cette question.
L’impact fort de la réforme sur l’organisation de travail des personnels (enseignants, atsems, animateurs…) interroge également sur leur adhésion à l’organisation actuelle.
Pour rappel, Nanterre a écrit aux directeurs d’école et aux fédérations de parents d’élèves pour leur préciser qu’aucun changement n’interviendrait sans concertation préalable et qu’en conséquence, celle-ci se déroulera sur l’année 2017/2018 pour mise en œuvre des éventuelles modifications à la rentrée 2018/2019.
Il s’agit d’aboutir à un choix éclairé selon une concertation préservant les conditions de l’expression d’un consensus avec nos partenaires éducatifs et évitant une confrontation entre les acteurs.
La concertation portera sur le choix de l’un de ces trois scénarios, avec des propositions qui peuvent être différenciées entre l’accueil élémentaire et maternel :
- un maintien à l’identique de l’organisation actuelle du temps de l’enfant, soit 4,5 jours, tout en envisageant des améliorations,
- un retour à l’organisation en place jusqu’en 2013 en diminuant le coût (la réforme de 2014 avait été estimée à un coût pour la ville de 1,8 million d’euros – cf. données BP 2014 - comité de suivi de mars 2016),
- un passage à une nouvelle organisation du temps de l’enfant sur 4 jours en préservant les acquis de la ...
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31 août 2017 | Divers
Face à la situation inacceptable et qui perdure devant la préfecture des Hauts de Seine il n'est plus possible de se taire. J'ai interpellé le préfet. Je veux aussi féliciter les actions concrètes des militants de l'association Les Berceaux de la Francophonie - Délégation 92 qui ont mené une action dans la nuit devant la préfecture pour pour apporter un peu de réconfort aux centaines de personnes qui font la queue dans des conditions déplorables.
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En cette veille de rentrée un petit retour sur l’année précédente pour féliciter les collégiens et les lycéens de Nanterre.
80% des élèves ont réussis le brevet des collèges soit en progression par rapport à l’année dernière. Mention spéciale au collège Evariste Galois qui passe de 78% en 2016 à 88 % en 2017 soit + 10 points, ainsi que le collège Jean Perrin qui passe de 83% à 97% de réussite.
Les résultats du BAC au lycée Joliot Curie dont les lycéens vont enfin pouvoir inaugurer les nouveaux locaux, passent de 79,7% de réussite à 81,2% toutes séries confondues avec une mention spéciale pour la série S qui passe de 82,1% à 86,5%.
Certes, il y a encore des marges de progrès qui nécessitent la mobilisation de tous mais on peut se réjouir que la bonne direction soit prise.
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La question éducative n’a pas eu la place qu’elle méritait dans le débat présidentiel. Elle est pourtant la première politique de la nation et des collectivités locales.
Il est donc nécessaire qu’un temps soit consacré à la concertation avec tous les acteurs éducatifs. Le Réseau Français des Villes Educatrice, dont est membre Nanterre, invite le Ministre de l’Education nationale à prendre le temps pour les rythmes éducatifs. Cette réforme a conduit les collectivités, à travers la généralisation des PEDT, à s’impliquer davantage dans la réussite éducative des enfants, en construisant un partenariat de plus en plus efficace et complémentaire avec l’Education nationale.
Le vote négatif du conseil supérieur de l’éducation sur
le nouveau décret «Rythmes scolaires» montre que
pour beaucoup d’acteurs, la semaine à cinq matinées et avec des activités périscolaires de qualité commence à s’ancrer dans les pratiques. De plus, le fonds d’aide aux activités périscolaires est un investissement sur l’avenir de la Nation. Faire des économies sur celui-ci, c’est priver à terme d’activités éducatives les centaines de milliers d’enfants qui n’y avaient pas accès avant la semaine à 4,5 jours. Un retour précipité et désordonné à la semaine de 4 jours, dont les nombreuses limites étaient largement pointées en 2011, serait une régression considérable pour les enfants. Le rapport du groupe sénatorial présidé par Jean-Claude Carle pointe le risque suivant : «Faire et défaire, en finir avec l’instabilité».
Il s’agit d’une autre formulation de la nécessité d’en finir avec le «stop and go» dénoncé par Jean-Michel Blanquer lui-même. Lors de son audition par le groupe de travail sénatorial, il faut prendre le temps d’évaluer pour mieux adapter les rythmes à chaque âge de l’enfant.
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