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Notre collègue vient de
nous tracer les grandes lignes du dernier exercice budgétaire de notre mandat.
Je tiens à saluer la
détermination dont il a fait preuve ainsi que l’énergie déployée par la
direction des finances pour avoir, dans le contexte chaotique que nous
connaissons, mené à bien ces successives préparations budgétaires.
Car au-delà d’imposer des
contraintes financières importantes, chaque lois de finance a apporté son lot d’incertitudes.
Aujourd’hui encore, nous ignorons quel seront les incidences financières de la
réforme de la fiscalité à venir pour notre ville.
Ces
aléas, ne nous ont pas empêchés de tenir ensemble une grande partie des engagements
pris en 2014.
Au
nom de la confiance que nous accorde quotidiennement une grande majorité de la
population, il était indispensable que nous remplissions notre contrat à
l’égard des Nanterriens.
Nous
pouvons nous réjouir d’avoir tenu le cap tout en maitrisant notre dette, notre
fiscalité et sans renoncer à un investissement ambitieux ni à un fort niveau de
service.
Notre
capacité à se désendetter a également été préservée. En s’élevant à 9.7 ans
elle se situe en deçà du niveau préconisé.
Cependant, cette satisfaction ne nous exonère pas de faire
preuve de lucidité et de vigilance pour l’avenir.
Nous devons être Lucides et vigilants face aux
chantiers importants qui restent à entreprendre pour accompagner la transformation
de notre ville.
Nous devons l’être également,
afin de transformer Nanterre en une une ville à vivre pour tous, quelques soit
son niveau de vie.
Notre défi est de répondre en même temps aux aspirations et aux
besoins des Nanterriens qui vivent ici depuis toujours et aux besoins et
aspirations des Nanterriens nouvellement arrivés dans notre ville.
Aujourd’hui, notre
préoccupation ne doit donc pas se cantonner à faire le bilan de ce que nous
avons accompli, mais elle nous oblige à nous pencher sur les sujets sur
lesquels nous
ne sommes pas allés ni assez vite, ni assez loin.
En matière de sécurité,
et du traitement des incivilités nous réclamons depuis 2014, comme je l’ai dit
précédemment, une politique plus volontariste et plus assumée.
Arrêtons de nous cacher
derrière notre petit doigt. Nanterre a besoin d’une véritable police municipale
et nombre de Nanterriens ne comprennent pas notre fébrilité sur cette question.
Concernant le stationnement,
dans le cadre d’une réunion sur le sujet organisée par l’association Nanterre d’Avenir,
des Nanterriens nous ont fait part de leur incompréhension et insatisfaction
face à notre politique de stationnement.
J’ai moi-même manifesté
mon étonnement auprès de la présidente de l’office face à la décision de ne pas
renouveler le bail du parking des champs aux melles. Comment peut-on tenter de
canaliser le stationnent en surface quand on réduit les places en sous-sol dans
un quartier en tension ? C’est 360 places en moins qui étaient louées et qui
répondaient donc à un besoin.
Durant ce débat, des
solutions alternatives ont émergées pour réguler le stationnement telles que la création
de stationnement en zone bleue, la mise en place de garages solidaires pour
permettre d’endiguer la mécanique sauvage, la programmation de travaux de
sécurisation et de rénovation des parkings …, autant de solutions
qui méritent réflexions.
En tout état de cause ce
sujet exige une remise à plat de l’existant et mérite une véritable
concertation avec les habitants, à l’instar de celle qui a été, tout
dernièrement, menée par la ville de Gennevilliers.
En matière de politique environnementale, même si nous
n’avons pas à rougir de notre bilan, l’urgence climatique et ses impacts sur la
santé de tous nous oblige à agir avec énergie.
La lutte contre
la pollution atmosphérique et contre la présence permanente dans notre
environnement de perturbateurs endocriniens doivent être plus que jamais au
cœur de nos priorités.
Aujourd’hui la surmortalité en zone
dense liée à la pollution atmosphérique est estimée à 6600 décès par an. De
nombreuses études mettent en exergue également une inquiétante augmentation des
maladies chroniques respiratoires, notamment chez les plus jeunes.
La gravité de la situation exige de
nous de faire preuve de courage politique et d’aller plus vite et plus loin.
C’est dans ce
sens que nous avons proposé que notre ville signe avant 2019 la Charte
« Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens ». Sur ce
sujet particulièrement le temps presse, nous devons modifier nos pratiques !
N’attendons
pas l’application de la loi en 2025 pour interdire l’utilisation de contenant
en plastique dans les cantines ! Formons nos agents et informons nos
concitoyens !
Dans le même esprit, la métropole du
grand Paris vient de décider, très en retard par rapport à 227 métropoles
européennes, la création d’une zone à circulation restreinte à l’intérieur de
la A86 afin d’améliorer de manière significative la qualité de l’air.
Sans négliger l’impact financier pour les citoyens qui devront
changer de voiture, nous souhaitons que notre ville prenne à bras le corps ce
sujet et qu’elle soit exemplaire dans l’application de cette restriction.
En
matière d’éducation nous avons durant ce mandat mené une politique
d’investissement volontariste sans précédent depuis 30 ans.
Cet effort se poursuivra en 2019 puisque nous y consacrerons environ 10
millions d’euros avec l’ouverture de Makeba, du centre de loisirs élémentaire
Joliot-Curie et la rénovation du centre de Loisirs Bizis.
Cette
ambition couplée à notre politique de renouvellement urbain est nécessaire à la
recherche de mixité dans les établissements mais elle ne suffit pas. Il nous
faudra être exigeants avec nos partenaires de l’Education Nationale pour obtenir une
offre Educative attractive pour tous.
En conclusion, vous l’aurez constaté nous apportons une vision « plurielle » au Nanterre de demain.
Je vous
remercie.
Zacharia BEN
AMAR
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Je veux d’abord faire part d’un regret. Face à la situation exceptionnelle que connait le pays il m’aurait semblé opportun de s’accorder sur une déclaration commune en conseil municipal comme je l’avais, tout le monde le sait, proposé. D’autres enjeux l’ont emporté encore une fois et je le regrette.
Je regrette que nous n’ayons pas été capable à Nanterre de faire ce que toute la gauche a su faire à l’assemblée Nationale en se mettant d’accord sur un texte.
La crise que nous connaissons est grave. Parti d’une fronde contre l’augmentation des taxes du carburant, le mouvement des gilets jaunes, loin de s’essouffler, s’est amplifié désormais rejoints par l’ensemble de la société, les agriculteurs, les lycéens, les étudiants, les ambulanciers, les transporteurs, les infirmiers, les retraités ainsi que tous les Français qui n'en peuvent plus des injustices que ce gouvernement a renoncé à combattre et qui les a même aggravées.
Bien évidement personne ne peut se dédouaner de la situation du pays, le malaise exprimé aujourd’hui n’a pas commencé il y a 18 mois. Mais depuis juin 2017 un certain nombre de décisions couplées à une posture inadaptée frisant la désinvolture a donné l’ampleur que nous connaissons aujourd’hui à ce mouvement.
Après la hausse de la CSG et la baisse des APL du début du mandat, ce ne sont pas moins de 4 milliards que le gouvernement comptait ponctionner aux français au titre des taxes supplémentaires sur le diesel.
Décidée au nom de la transition écologique, ces 4 milliards permettent en réalité de compenser le manque à gagner induit par le cadeau fiscal octroyé aux plus aisés en supprimant l’ISF.
Oui, cette crise s’est amplifiée depuis 18 mois, à coup d’injustices fiscales, à coup de dégradation du pouvoir d’achat et par une parole publique dévoyée.
Plus le temps passe plus cette politique fiscale qui favorise les plus aisés et qui étrangle les autres devient insupportable. A tel point qu’elle fragilise le consentement à l’impôt alors qu’il est le socle de notre modèle social et de notre République.
Ce consentement est d’autant plus difficile à concevoir quand les services publics se réduisent dans les campagnes et dans certaines banlieues : des classes d’écoles supprimées, des bureaux de Poste qui ferment l’accès au soin de plus en plus éloignées.
S’ajoute à cette situation une crise de confiance. La fracture s’est aggravée entre le président et les français.
Elle s’est exacerbée à cause de son arrogance lui qui invite les français à traverser la rue pour trouver un travail et qui exhortent les français mécontents à venir le chercher à l’Elysée.
Ce champ lexical a eu pour conséquence d’envenimer des relations tendues avec des français qui avaient déjà le sentiment de ne plus être compris et plus entendus.
Cette colère est légitime et partagée par un grand nombre d’entre nous.
Cependant, elle ne peut pas justifier les actes de violence et de dégradation qui ont émaillés et souillés cette mobilisation.
Il n’est pas non plus acceptable que cette colère soit récupérée par des extrémistes de tout bord.
Aujourd’hui, nous ne pouvons pas laisser notre pays s’enliser dans cette division et cette fracture sociale et territoriale.
Nous ne pouvons accepter que les corps intermédiaires et les élus locaux soient tenus éloignés des décisions alors que ces derniers sont souvent les seuls à rester audibles auprès des citoyens.
Nous ne pouvons pas accepter que les français aient à choisir entre la transition écologique et l’augmentation de leur pouvoir d’achat. Il faut à la fois la transition écologique et le progrès social.
Hier soir en 13 minutes le président n’a pas changer de CAP. Il n’a pas donné le coup de volant à gauche attendu. Tout en proclamant « l’état d’urgence sociale» il a apporté des réponses en demi-teinte et qui n’apaiseront pas le malaise profond que notre pays connaît.
Pendant que le président tentait de convaincre les français de l’importance des efforts financiers consentis le sénat, à la demande du gouvernement, faisait un cadeau aux exilés fiscaux en votant l’allégement de l’Exit tax.
Hasard de l’agenda ou confirmation que le président n’a pas pris la juste mesure du malaise qui met en péril notre système social et républicain.
Le président Macron a terminé son allocution en affirmant qu’après cette crise nous ne reprendrons pas le cours normal de nos vies. Nous partageons cette idée, aussi nous l’exhortons à changer de cap pour rebâtir pour notre pays un nouveau pacte social démocratique et écologique.
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Lundi 12 novembre 2018 nous avons adopté en conseil Métropolitain le projet d’une mise en place d’une Zone à faibles émissions(ZFE) métropolitaine qui interdira de manière progressive les véhicules polluants disposant des pastilles crit’Air 5 et non classés à l’intérieur du périmètre de l’A86 à partir du 1er juillet 2019. 118 000 véhicules de particulier soit moins de 1 % de l’ensemble du parc roulant sont concernés par cette mesure.
Loin d’être précurseur notre métropole est en retard puisqu’Il existe déjà 227 ZFE en Europe
En créant la ZFE, nous faisons preuve de volontarisme, car Il s’agit là de l’une des mesures les plus efficaces pour lutter de manière efficace contre la pollution de l’air. Cette mesure permettra à terme de mieux respirer et ainsi vivre mieux sur le territoire.
Cette décision s’inscrit dans un contexte d’urgence à la fois sanitaire et juridique
Urgence sanitaire, Nous ne pouvons plus le nier, la pollution tue. La surmortalité liée à la pollution atmosphérique est estimée à 6600 décès par an sur le périmètre de la zone dense. C’est donc de la santé de 5.6 millions d’habitants que nous nous préoccupons.
Urgence juridique, dans le cadre du nouveau contentieux européen et de la décision du Conseil d’État qui pourrait à terme être imputable aux communes.
Mes collègues à la Métropole avons voté à l’unanimité ces dispositions car l’amélioration de la qualité de vie de tous les Métropolitains constitue un marqueur fort de notre action.
C’est également pour cette raison que nous avons également voté d’adoption définitive du Plan Climat Air Energie métropolitain (PCAEM)
Bien évidemment, il est indispensable que des dispositifs d’aides au renouvellement des véhicules soient mises en place afin que ces mesures soient le moins pénalisant possible pour les citoyens concernés et surtout pour les plus modestes d’entre eux
C’est dans ce sens qu’a été pris l’engagement de constituer en lien avec l’Etat, la Ville de Paris et de la Région, un guichet unique d’aides.
Par ailleurs, la MGP a déjà mis en place une aide intitulée « Métropole roule propre ! » permettant d’attribuer une aide financière de 3000 à 5000 euros selon les revenus du ménage destiné aux métropolitains qui souhaitent remplacer leur véhicule Crit’Air 5 et ou non classé. Cette aide est cumulable avec la prime à la conversion de l’Etat et le bonus écologique.
Enfin, sous l’impulsion du groupe socialiste, la Métropole a demandé au gouvernement que lui soit affectée une part de la contribution Climat Energie pour accompagner notamment le renouvellement du parc automobile métropolitain.
Zacharia BEN AMAR
Conseiller Métropolitain
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[caption id="attachment_889" align="alignleft" width="300"] Zacharia BEN AMAR[/caption]
S’agissant de la question de la participation financière du département à la prise en charge des transports, nous aurions également pu réclamer une aide financière pour les élèves collégiens domiciliés dans le département comme cela se pratique dans de nombreux territoire de France et aussi d’Ile de France.
De manière générale nous tenons à dénoncer l’inqualifiable posture de la majorité départementale et celle de ceux qui la soutiennent.
Comment peut-on mener une politique sociale aussi misérable quand on en est le chef de file et que l’on affiche un excédent budgétaire permettant de mener une politique de redistribution forte ?
Nous avons eu dans le cadre de la réussite éducative à traiter des situations dramatiques d’enfants en détresses où de courageuses assistantes sociales du département étaient incapables de trouver des solutions à cause de la réduction drastiques des moyens. Au-delà du secteur de l’aide sociale à l’enfance ce sont tous les dispositifs de soutien en direction des publics fragilisés et en difficulté qui sont, ces dernières années, malmenés voire supprimés par la majorité actuelle de droite du conseil départemental et ce malgré ces excédents abyssaux :
Des crédits en baisse en matière d’insertion professionnelle,
Des bénéficiaires du RSA sur la sellette,
La suppression des PAL (programme d'aide à la lecture) Ce sont 500 000 euros qui ont été supprimés entrainant l’arrêt de ce dispositif favorisant l'envie de lire et aborder l'écrit « autrement » pour des enfants en difficulté. 6 écoles de Nanterre en bénéficiaient et en ont été privés.
Je m’arrêterais là, la liste est longue. Voilà quelques exemples qui illustrent bien l’indécence de la situation.
Cette situation doit nous éclairer sur la tentative désespérée de Mr Devedjian et de ses soutiens de se rapprocher des Yvelines pour conforter ainsi un entre soi social, tournant le dos ainsi inexorablement à toute forme de solidarité, pour faire en sorte que rien ne bouge et que les riches restent avec les riches.
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Depuis plusieurs semaines, des associations de parents d’élèves se mobilisent face à la dégradation des conditions d’enseignement dans plusieurs groupes scolaires. Les revendications des parents, soutenues et relayées par l’équipe municipale auprès de l’Education nationale, portent principalement sur le non remplacement des enseignants absents, et les annonces de fermetures de classes à la rentrée 2018.
Face à un taux élevé d’absentéisme des enseignants, qui s’explique en partie par la persistance de l’Education nationale à nommer des enseignants débutants ou contractuels dans des écoles qui nécessiteraient au contraire un personnel expérimenté, le nom remplacement de ces enseignants absents atteint des proportions préjudiciables à la scolarité des enfants.
Plusieurs exemples témoignent de cette situation. A l’école La Fontaine, une enseignante de CM2 a été absente pendant 4 mois, sans être remplacée. A l’école du Centre, il a fallu 3 mois pour remplacer une enseignante de CE2. A l’école Lucie Aubrac, les élèves d’une même classe ont connu jusqu’à 6 remplaçants différents depuis la rentrée. Bien d’autres cas identiques pourraient être cités.
Dans le même temps, les mesures de carte scolaire annoncées par la direction académique des services de l’Education nationale des Hauts-de-Seine à l’approche de la rentrée de septembre 2018, suscitent de vives inquiétudes.
Dix fermetures de classes sont envisagées. Elles se traduiront par une hausse significative des effectifs, atteignant jusqu’à 32 élèves par classe en moyenne dans certaines écoles. La moitié des établissements visés par ces fermetures de classes sont situées en réseaux d’éducation prioritaire (REP) ou présentant des fragilités sociales importantes, ce qui rend ces mesures d’autant plus incompréhensibles et inacceptables.
Il faut rappeler que la ville de Nanterre compte quatre quartiers « Politique de la ville », et sur 47 écoles, 28 sont classées en REP ou REP+, ce qui devrait conduire à reconnaître les besoins spécifiques de notre territoire et à mettre les bouchées doubles en mobilisant beaucoup plus de moyens que pour des villes qui ne sont pas confrontées à cette situation.
La détérioration du climat scolaire touche également les collèges et lycées de Nanterre. Ces établissements sont directement impactés par les absences d’enseignants non remplacées, et la disparition programmée des Centres d’Information et d’Orientation dans le cadre du projet de loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel ».
La réalité de ces faits va à l’encontre des discours d’autosatisfaction du Ministre de l’Education nationale. La généralisation des politiques d’austérité appliquée aux services publics n’épargne pas l’Education nationale, et a pour conséquence de rendre encore plus difficile les conditions d’enseignement, en particulier dans les quartiers populaires.
La ville de Nanterre, qui a fait de la réussite éducative l’une des priorités de son action, tient à alerter les pouvoirs publics de la réalité de cette situation et à exiger des mesures rapides.
C’est pourquoi, le conseil municipal de Nanterre réuni en séance le 12 juin 2018 demande au Ministère de l’Education nationale :
le renforcement des moyens de remplacement et la création de postes d’enseignants supplémentaires sur le territoire de Nanterre,
l’annulation des fermetures de classes injustifiées compte tenu de l’état des effectifs et du contexte social de certaines écoles ;
le maintien des décharges de direction pour les écoles maternelles Gorki et La Fontaine ;
le maintien d’un service public national d’orientation et le transfert du CIO de Nanterre sur son territoire communal.
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Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas vu une préparation de rentrée scolaire aussi mouvementée et une situation dans les écoles de Nanterre aussi peu satisfaisante.
Il faut dire que le ministre de l’Education Nationale n’a pas qu’une réforme dans son chapeau. L’école obligatoire dès 3 ans, le dédoublements des CP et CE1 dans les écoles en REP, la réforme du Bac, les règles de sélection à l’université via la plateforme «Parcoursup»de la maternelle à l’université, aucun niveau n’est épargné par la machine « à détricoter ».
Cette histoire commence dès juin 2017 avec le décret sur les rythmes scolaires. Sous prétexte de liberté de choix, on met en réalité les villes en concurrence au dépend du principe fondateur de l’école en France c’est-à-dire l’Education NATIONALE.
Face à cette situation, la question fondamentale à se poser est : Peut-on faire des réformes ambitieuses sans aucun moyen supplémentaire ?
Le principe qui consiste « à déshabiller Pierre pour habiller Jacques » que semble vouloir adopter le gouvernement, ne peut pas être une réponse satisfaisante.
En effet il ne faudrait pas que la scolarisation des moins de 3 ans passe aux oubliettes au nom de l’obligation de scolarité à partir 3 ans.
Aujourd’hui à Nanterre l’obligation de scolarisation dès 3 ans est de l’ordre du symbole, puisque 96% des enfants le sont déjà. De plus cela obligera les villes à faire un gros cadeau aux établissements privés qui s’élèvera à Nanterre à environ 100 000 €.
En effet, les villes sont contraintes de subventionner le privé sous contrat pour toute scolarisation obligatoire.
Il ne faudrait pas non plus que le dédoublement de CP et de CE1 en REP entraine des fermetures de classe ayant pour conséquence d’altérer les conditions de scolarité d’autres élèves de la ville.
Ce que réclament légitimement parents et enseignants dans les mobilisations actuelles ce n’est pas une réforme supplémentaire, ce ne sont même pas des droits nouveaux mais tout simplement l’application du droit commun. C’est-à-dire donner aux enfants de Nanterre le nombre d’heure de cours dont ils sont en droit de bénéficier.
Ils demandent aussi l’égalité de traitement dans tous les territoires de la République, le remplacement des enseignants absents, l’arrêt de recrutement de contractuels au profit d’enseignants formés et expérimentés.
Cette mobilisation a trouvé un écho dans la colère des étudiants provoquée par La loi sur l'orientation et la réussite des étudiants (ORE) et sa plateforme «parcousup» qui modifie les modalités d'accès à l'université. En parallèle c’est tout le système d’orientation, alors même qu’il devrait être renforcé pour accompagner les jeunes dans leurs parcours, qui est en train d’être complètement démantelé.
Ces exigences ne sont pas insurmontables et elles doivent être surmontées. En tant qu’élus municipaux, au-delà d’octroyer des budgets conséquents pour contribuer à l’épanouissement de nos élèves, nous considérons qu’il est de notre devoir de battre le pavé avec les familles et les enseignants pour obtenir des moyens humains à la hauteur des besoins.
Zacharia BEN AMAR
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A travers quelques visuels, notre collègue vient de tracer les contours de notre budget 2018 et de décrire, dans ses grands traits, le paysage financier qui nous attends jusqu’en 2020.
Dans cette construction budgétaire, deux axes sont à nos yeux essentiels et incontournables
Le premier est la volonté partagée par cette majorité de tenir à tout prix les engagements que nous avons pris ensemble en 2014 devant les Nanterriens malgré un contexte national complexe et mouvant.
Le deuxième est qu’après trois années de tâtonnement, face à ce chamboulement financier, nous tendons vers une phase de véritables réformes structurelles permettant à terme de dégager des marges de manœuvres. C’est ce que nous demandions nous en sommes satisfaits!
Nous continuons à penser qu’il faut en finir avec les économies égrainées tous les ans sur toutes les politiques publiques ne permettant pas d’envoyer un message clair sur nos priorités !
Nous devons être en mesure de fixer un véritable cap aux agents et d’adopter un discours plus lisible pour les Nanterriens.
Attentifs aux remontées du terrain et pour être dans la continuité de ce que nous avons porté lors du dernier exercice budgétaire, notre groupe portera une vigilance accrue sur 3 sujets : la rénovation de nos quartiers, la sécurité et la réussite de nos enfants.
S’agissant de la rénovation de nos quartiers, nous portons une véritable ambition pour l’ensemble de notre territoire. Nous resterons particulièrement attentifs à ce que l’opération des Groues ne soit pas contrariée par des stratégies politiciennes.
Nous avons à cœur de consacrer des moyens importants aux opérations du Parc et du Chemin de l’Ile (3 millions € pour 2018).
L’Etat, la Métropole mais aussi le POLD doivent contribuer à cette rénovation urbaine.
Le dernier vote du POLD sur la politique de la ville appuyé par la droite Nanterrienne n’est pas un bon signe.
A quoi ça sert d’être dans un même territoire si ce n’est pas pour plus de solidarité ?
Soyons également attentif à une concertation de tous les instants dans les projets qui impacteront le quotidien des Nanterriens.
Nous voulons améliorer le cadre de vie de chacun pour éviter à tout prix que le sentiment d’abandon vienne s’immiscer dans l’esprit des habitants de certains quartiers.
Il est vrai que le temps de la transformation urbaine est long et suscite, tout à fait légitimement, des exaspérations.
Aussi, nous sommes convaincus que seule l’attention que nous apporterons aux demandes des habitants et la concertation que nous saurons mettre en place seront des gages de réussite.
En matière de sécurité, notre vigilance portera sur la mise en œuvre concrète de la brigade de lutte contre les incivilités.
La difficulté à recruter du personnel pour rejoindre cette unité, principale cause de ce démarrage trop lent, est due de notre point de vue, à une organisation mal calibrée au regard des enjeux auxquels notre ville doit faire face.
Aussi nous continuerons à exiger des effectifs à la hauteur de nos besoins pour répondre à l’aspiration, parfaitement légitime des Nanterriens, de vivre dans un environnement apaisé propre et sécure quel que soit le quartier où ils vivent.
Enfin la réussite de nos enfants n’est pas qu’une incantation, nos engagements ne sont pas factices. Ils passent par un plan d’envergure d’investissement et de réhabilitation des équipements. (9 millions d’€)
La perte potentielle de 500 000 € du fond de soutien ne doit pas nous empêcher de maintenir un fort niveau d’intervention dans les temps périscolaires.
A L’instar de ces dernières années, le périmètre dans lequel nous avons eu à construire ce budget est, comme je le disais précédemment, mouvant et complexe.
Mouvant, car 2018 sera une année de transfert de compétence entre la ville, le territoire et la Métropole. Nous devrons être vigilants à ce que les intérêts de la ville ne soient pas mis à mal dans cette opération.
Mouvant également, car la conférence des territoires annoncée par le président Macron, qui tarde à venir, pourrait modifier les échelons territoriaux, rebattre les compétences et à fortiori remettre en cause l’ajustement des flux financiers sur lequel repose la neutralité financière entre la ville le territoire et la métropole.
Nous espérons qu’il ira jusqu’au bout de la proposition de supprimer les départements au profit des territoires et de la métropole.
Complexe, car notre ville devra faire face à de nouvelles contraintes financières notamment par la hausse des péréquations et une baisse des dotations.
L’incertitude sur l’impact de la réforme fiscale contribue également à complexifier la situation.
Devant un tel contexte, la poursuite d’une gestion rigoureuse et vertueuse s’impose pour cheminer vers 2020 le plus sereinement possible.
A cet effet, notre feuille de route en matière de réformes structurelles pour baisser nos dépenses de fonctionnement nous parait suffisamment étayée.
A contrario, partant du postulat qu’il est impossible d’escompter, à chaque exercice budgétaire, sur un résultat de 6. 4 M€ et sur le généreux produit des cessions immobilières, un véritable effort pour structurer durablement nos recettes doit être désormais entrepris.
Nous le savons tous, seul ce régime strict nous permettra de conserver le cercle vertueux dans lequel nous nous sommes, tous ensemble inscrits, à savoir : Offrir un service public de qualité, maintenir un investissement ambitieux sans augmenter notre fiscalité et sans altérer notre Capacité à nous désendetter.
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