La démagogie et le mensonge de l’UMP Nanterrien!
17 septembre 2010 | Au Parti Socialiste, Education
Lors du Conseil Municipale du 14 Septembre 2010, Madame Husson conseillere Municipale UMP de Nanterre fait porter à la Ville la responsabilité du classement du Lycée Joliot Curie.
Voici au nom de La municipalité ma réponse.
Madame la conseillère municipale UMP,
Dans votre question, qui n’en n’est pas une, vous abordez plusieurs sujets, qui n’ont souvent aucun rapport les uns avec les autres, si ce n’est l’accumulation de contre-vérités, comme par exemple ces « émeutes » qui auraient eu lieu à Pablo Picasso cet été.
Vous êtes tellement obsédée par votre volonté de mettre la sécurité au cœur de tous les enjeux de manière politicienne, que vous n’hésitez plus à travestir la réalité, à noircir délibérément le tableau, dans le seul but d’attiser les peurs et les affrontements.
Au passage, vous vous gardez bien de rappeler que selon les lois de la République, la sécurité est la première des missions de l’Etat, et qu’en ce domaine comme dans beaucoup d’autres, le chef de l’Etat et son gouvernement, qui se sont fait élire sur une promesse de recul de l’insécurité, sont totalement en échec.
S’agissant du lycée Joliot Curie, qui semble être l’objet de vos tourments, j’ai le regret de vous dire que les chiffres que vous annoncez sont faux. Les statistiques officielles émanant du ministère de l’Education nationale ne sont pas encore connues pour le baccalauréat 2010.
Celles de l’année 2009, qui sont les plus récentes, indiquent que le lycée Joliot-Curie est 1 500ème sur 1909 établissements au plan national, et 38ème sur 47 au plan départemental. Ces données sont déjà suffisamment préoccupantes pour qu’il ne soit pas utile d’en rajouter.
Et puisqu’il faut être complet sur cette question, sachez que le lycée des Hauts-de-Seine qui est classé en dernière position est La folie Saint James à Neuilly sur Seine.
L’échec scolaire est une réalité qui frappe massivement les enfants et les jeunes des quartiers populaires. C’est une souffrance pour ces jeunes et pour leurs familles. C’est vrai à Nanterre comme partout ailleurs. Non seulement la municipalité en est pleinement consciente, mais à l’échelle qui est la nôtre, et dans la limite de nos compétences et de nos moyens, la ville est mobilisée pour la réussite scolaire de tous les enfants de Nanterre, du primaire au supérieur.
Pour traduire cette volonté par des actes, nous avons mis en place ou accompagné une série de dispositifs. C’est ainsi que la ville finance des projets pédagogiques présentés par tous les établissements, organise des classes de découvertes, soutient les associations d’accompagnement à la scolarité, intervient auprès des institutions, et développe le dispositif « Après l’école »…
Partout où nous pouvons intervenir pour contribuer à la réussite du plus grand nombre, nous le faisons.
Mais que valent tous ces efforts face au rouleau compresseur gouvernemental qui détruit méthodiquement le service public de l’Education national ?
Le bilan de l’action du gouvernement que vous soutenez Madame Husson, c’est de voir chaque année 150 000 jeunes quitter le système scolaire sans qualification. Votre bilan depuis 2007, c’est la suppression de 50 000 postes dans l’Education nationale. C’est la suppression des réseaux d’aides aux élèves en difficulté. C’est une réforme du lycée qui va encore aggraver les inégalités. C’est la suppression de la carte scolaire dans le second degré, et c’est la remise en cause de la scolarisation dès 2 ans.
La liste est longue. Nanterre n’est pas épargnée par les résultats de cette politique. C’est pourquoi, en même temps que nous prenons nos responsabilités, nous sommes au côté des enseignants et des parents qui se battent pour une école de l’égalité des chances et de la réussite pour tous.
Zacharia Ben Amar
Maire Adjoint en charge de l’Enseignement
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