Nanterre signe une convention avec l’Inspection académique pour mettre un terme aux trop nombreux jeunes exclus des collèges!
24 mars 2012 | Education
Intervention conseil municipal du 20 mars 2012 point 67
Zacharia Ben Amar
Le gouvernement actuel a beaucoup parlé des « orphelins de 16h30 » dont il était nécessaire, à juste titre, de s’occuper comme nous le faisons d’ailleurs à Nanterre depuis des années. Force est de constater qu’il aurait aussi pu parler des « orphelins de la journée ».
Car en effet dans nos villes, dans nos territoires, dans nos collèges trop de jeunes collégiens sont dans les rues pendant le temps scolaire.
C’est pourquoi à l’occasion de notre bilan mi mandat, j’ai souhaité que nous trouvions avec notre partenaire Education nationale, des solutions concrètes pour ces jeunes.
La volonté du Maire, de Christine Bourcet et la mienne, d’une part, avec celle des acteurs Educatifs locaux d’autres part, ont permis la concrétisation de cette convention. Nous ne pouvons que nous en féliciter.
La bataille de la réussite scolaire pour tous, passe aussi par celle menée contre le décrochage scolaire et les conséquences trop fréquentes de l’exclusion : désœuvrement, déscolarisation, parfois définitive, et spirale de la délinquance.
La signature de cette convention marque aussi, malheureusement, l’échec de l’Education Nationale et son incapacité à gérer, par ses propres dispositifs, des jeunes qui un moment dans leur vie, sortent des cadres. La réduction constante des Dotations d’horaires a fortement réduit les possibilités d’actions des chefs d’établissements pour lutter contre le décrochage et l’échec scolaire, contrairement à certains discours ambiants.
Une autre solution était possible, comme celle adoptée par Claude Bartelone Président du conseil général du 93, qui a fait de la lutte contre le décrochage et l’exclusion des collégiens, une grande cause départementale. Ce département a en effet consacré plus de 700 000 euros sur l’ensemble de la Seine Saint Denis à cette cause. Cette action départementale permet donc à toutes les villes du 93, surtout les plus pauvres, de bénéficier de ce dispositif.
Mais les priorités de la majorité actuelle du département des Hauts de Seines ne sont pas les mêmes et n’ont pas permis d’aboutir.
Ces expériences lancées en Seine-Saint-Denis et à Nanterre sont autant d’actions innovantes qui devront servir d’exemple pour l’Ecole de demain.
Par la signature de cette convention, Nanterre renforce encore d’avantage la priorité que notre ville porte à la réussite des jeunes Nanterriens. Plus que jamais il est nécessaire de maintenir notre effort pour atteindre cet objectif. Aucun arbitrage, aucun choix budgétaire, ne peut et ne doit se faire au détriment de l’Education ni au niveau de la nation ni au niveau local.
Dès maintenant, nous appelons de nos vœux un changement de la politique nationale, qui correspond aux besoins et aux attentes de la communauté éducative à Nanterre et partout en France.
Je vous remercie.
Zacharia Ben Amar
Maire Adjoint de Nanterre