Notre collègue vient de
nous tracer les grandes lignes du dernier exercice budgétaire de notre mandat.
Je tiens à saluer la
détermination dont il a fait preuve ainsi que l’énergie déployée par la
direction des finances pour avoir, dans le contexte chaotique que nous
connaissons, mené à bien ces successives préparations budgétaires.
Car au-delà d’imposer des
contraintes financières importantes, chaque lois de finance a apporté son lot d’incertitudes.
Aujourd’hui encore, nous ignorons quel seront les incidences financières de la
réforme de la fiscalité à venir pour notre ville.
Ces
aléas, ne nous ont pas empêchés de tenir ensemble une grande partie des engagements
pris en 2014.
Au
nom de la confiance que nous accorde quotidiennement une grande majorité de la
population, il était indispensable que nous remplissions notre contrat à
l’égard des Nanterriens.
Nous
pouvons nous réjouir d’avoir tenu le cap tout en maitrisant notre dette, notre
fiscalité et sans renoncer à un investissement ambitieux ni à un fort niveau de
service.
Notre
capacité à se désendetter a également été préservée. En s’élevant à 9.7 ans
elle se situe en deçà du niveau préconisé.
Cependant, cette satisfaction ne nous exonère pas de faire
preuve de lucidité et de vigilance pour l’avenir.
Nous devons être Lucides et vigilants face aux
chantiers importants qui restent à entreprendre pour accompagner la transformation
de notre ville.
Nous devons l’être également,
afin de transformer Nanterre en une une ville à vivre pour tous, quelques soit
son niveau de vie.
Notre défi est de répondre en même temps aux aspirations et aux
besoins des Nanterriens qui vivent ici depuis toujours et aux besoins et
aspirations des Nanterriens nouvellement arrivés dans notre ville.
Aujourd’hui, notre
préoccupation ne doit donc pas se cantonner à faire le bilan de ce que nous
avons accompli, mais elle nous oblige à nous pencher sur les sujets sur
lesquels nous
ne sommes pas allés ni assez vite, ni assez loin.
En matière de sécurité,
et du traitement des incivilités nous réclamons depuis 2014, comme je l’ai dit
précédemment, une politique plus volontariste et plus assumée.
Arrêtons de nous cacher
derrière notre petit doigt. Nanterre a besoin d’une véritable police municipale
et nombre de Nanterriens ne comprennent pas notre fébrilité sur cette question.
Concernant le stationnement,
dans le cadre d’une réunion sur le sujet organisée par l’association Nanterre d’Avenir,
des Nanterriens nous ont fait part de leur incompréhension et insatisfaction
face à notre politique de stationnement.
J’ai moi-même manifesté
mon étonnement auprès de la présidente de l’office face à la décision de ne pas
renouveler le bail du parking des champs aux melles. Comment peut-on tenter de
canaliser le stationnent en surface quand on réduit les places en sous-sol dans
un quartier en tension ? C’est 360 places en moins qui étaient louées et qui
répondaient donc à un besoin.
Durant ce débat, des
solutions alternatives ont émergées pour réguler le stationnement telles que la création
de stationnement en zone bleue, la mise en place de garages solidaires pour
permettre d’endiguer la mécanique sauvage, la programmation de travaux de
sécurisation et de rénovation des parkings …, autant de solutions
qui méritent réflexions.
En tout état de cause ce
sujet exige une remise à plat de l’existant et mérite une véritable
concertation avec les habitants, à l’instar de celle qui a été, tout
dernièrement, menée par la ville de Gennevilliers.
En matière de politique environnementale, même si nous
n’avons pas à rougir de notre bilan, l’urgence climatique et ses impacts sur la
santé de tous nous oblige à agir avec énergie.
La lutte contre
la pollution atmosphérique et contre la présence permanente dans notre
environnement de perturbateurs endocriniens doivent être plus que jamais au
cœur de nos priorités.
Aujourd’hui la surmortalité en zone
dense liée à la pollution atmosphérique est estimée à 6600 décès par an. De
nombreuses études mettent en exergue également une inquiétante augmentation des
maladies chroniques respiratoires, notamment chez les plus jeunes.
La gravité de la situation exige de
nous de faire preuve de courage politique et d’aller plus vite et plus loin.
C’est dans ce
sens que nous avons proposé que notre ville signe avant 2019 la Charte
« Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens ». Sur ce
sujet particulièrement le temps presse, nous devons modifier nos pratiques !
N’attendons
pas l’application de la loi en 2025 pour interdire l’utilisation de contenant
en plastique dans les cantines ! Formons nos agents et informons nos
concitoyens !
Dans le même esprit, la métropole du
grand Paris vient de décider, très en retard par rapport à 227 métropoles
européennes, la création d’une zone à circulation restreinte à l’intérieur de
la A86 afin d’améliorer de manière significative la qualité de l’air.
Sans négliger l’impact financier pour les citoyens qui devront
changer de voiture, nous souhaitons que notre ville prenne à bras le corps ce
sujet et qu’elle soit exemplaire dans l’application de cette restriction.
En
matière d’éducation nous avons durant ce mandat mené une politique
d’investissement volontariste sans précédent depuis 30 ans.
Cet effort se poursuivra en 2019 puisque nous y consacrerons environ 10
millions d’euros avec l’ouverture de Makeba, du centre de loisirs élémentaire
Joliot-Curie et la rénovation du centre de Loisirs Bizis.
Cette
ambition couplée à notre politique de renouvellement urbain est nécessaire à la
recherche de mixité dans les établissements mais elle ne suffit pas. Il nous
faudra être exigeants avec nos partenaires de l’Education Nationale pour obtenir une
offre Educative attractive pour tous.
En conclusion, vous l’aurez constaté nous apportons une vision « plurielle » au Nanterre de demain.
Je vous
remercie.
Zacharia BEN
AMAR
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