Archives de février, 2018
A travers quelques visuels, notre collègue vient de tracer les contours de notre budget 2018 et de décrire, dans ses grands traits, le paysage financier qui nous attends jusqu’en 2020.
Dans cette construction budgétaire, deux axes sont à nos yeux essentiels et incontournables
Le premier est la volonté partagée par cette majorité de tenir à tout prix les engagements que nous avons pris ensemble en 2014 devant les Nanterriens malgré un contexte national complexe et mouvant.
Le deuxième est qu’après trois années de tâtonnement, face à ce chamboulement financier, nous tendons vers une phase de véritables réformes structurelles permettant à terme de dégager des marges de manœuvres. C’est ce que nous demandions nous en sommes satisfaits!
Nous continuons à penser qu’il faut en finir avec les économies égrainées tous les ans sur toutes les politiques publiques ne permettant pas d’envoyer un message clair sur nos priorités !
Nous devons être en mesure de fixer un véritable cap aux agents et d’adopter un discours plus lisible pour les Nanterriens.
Attentifs aux remontées du terrain et pour être dans la continuité de ce que nous avons porté lors du dernier exercice budgétaire, notre groupe portera une vigilance accrue sur 3 sujets : la rénovation de nos quartiers, la sécurité et la réussite de nos enfants.
S’agissant de la rénovation de nos quartiers, nous portons une véritable ambition pour l’ensemble de notre territoire. Nous resterons particulièrement attentifs à ce que l’opération des Groues ne soit pas contrariée par des stratégies politiciennes.
Nous avons à cœur de consacrer des moyens importants aux opérations du Parc et du Chemin de l’Ile (3 millions € pour 2018).
L’Etat, la Métropole mais aussi le POLD doivent contribuer à cette rénovation urbaine.
Le dernier vote du POLD sur la politique de la ville appuyé par la droite Nanterrienne n’est pas un bon signe.
A quoi ça sert d’être dans un même territoire si ce n’est pas pour plus de solidarité ?
Soyons également attentif à une concertation de tous les instants dans les projets qui impacteront le quotidien des Nanterriens.
Nous voulons améliorer le cadre de vie de chacun pour éviter à tout prix que le sentiment d’abandon vienne s’immiscer dans l’esprit des habitants de certains quartiers.
Il est vrai que le temps de la transformation urbaine est long et suscite, tout à fait légitimement, des exaspérations.
Aussi, nous sommes convaincus que seule l’attention que nous apporterons aux demandes des habitants et la concertation que nous saurons mettre en place seront des gages de réussite.
En matière de sécurité, notre vigilance portera sur la mise en œuvre concrète de la brigade de lutte contre les incivilités.
La difficulté à recruter du personnel pour rejoindre cette unité, principale cause de ce démarrage trop lent, est due de notre point de vue, à une organisation mal calibrée au regard des enjeux auxquels notre ville doit faire face.
Aussi nous continuerons à exiger des effectifs à la hauteur de nos besoins pour répondre à l’aspiration, parfaitement légitime des Nanterriens, de vivre dans un environnement apaisé propre et sécure quel que soit le quartier où ils vivent.
Enfin la réussite de nos enfants n’est pas qu’une incantation, nos engagements ne sont pas factices. Ils passent par un plan d’envergure d’investissement et de réhabilitation des équipements. (9 millions d’€)
La perte potentielle de 500 000 € du fond de soutien ne doit pas nous empêcher de maintenir un fort niveau d’intervention dans les temps périscolaires.
A L’instar de ces dernières années, le périmètre dans lequel nous avons eu à construire ce budget est, comme je le disais précédemment, mouvant et complexe.
Mouvant, car 2018 sera une année de transfert de compétence entre la ville, le territoire et la Métropole. Nous devrons être vigilants à ce que les intérêts de la ville ne soient pas mis à mal dans cette opération.
Mouvant également, car la conférence des territoires annoncée par le président Macron, qui tarde à venir, pourrait modifier les échelons territoriaux, rebattre les compétences et à fortiori remettre en cause l’ajustement des flux financiers sur lequel repose la neutralité financière entre la ville le territoire et la métropole.
Nous espérons qu’il ira jusqu’au bout de la proposition de supprimer les départements au profit des territoires et de la métropole.
Complexe, car notre ville devra faire face à de nouvelles contraintes financières notamment par la hausse des péréquations et une baisse des dotations.
L’incertitude sur l’impact de la réforme fiscale contribue également à complexifier la situation.
Devant un tel contexte, la poursuite d’une gestion rigoureuse et vertueuse s’impose pour cheminer vers 2020 le plus sereinement possible.
A cet effet, notre feuille de route en matière de réformes structurelles pour baisser nos dépenses de fonctionnement nous parait suffisamment étayée.
A contrario, partant du postulat qu’il est impossible d’escompter, à chaque exercice budgétaire, sur un résultat de 6. 4 M€ et sur le généreux produit des cessions immobilières, un véritable effort pour structurer durablement nos recettes doit être désormais entrepris.
Nous le savons tous, seul ce régime strict nous permettra de conserver le cercle vertueux dans lequel nous nous sommes, tous ensemble inscrits, à savoir : Offrir un service public de qualité, maintenir un investissement ambitieux sans augmenter notre fiscalité et sans altérer notre Capacité à nous désendetter.
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A Nanterre nous avions mis en place avec enthousiasme la réforme des rythmes scolaires de 2013 instituant la semaine à 9 demi-journées. Tout le monde s’accordait alors à dire qu’une semaine plus régulière et une matinée supplémentaire étaient bénéfique pour les enfants et mettait la France dans les standards des pays de l’OCDE concernant le nombre de jours d’écoles par an c’est-à-dire 180.
Une première brèche fut ouverte en 2014 par le décret Hamon permettant de concentrer les TAP sur une après-midi. Pour une majorité des communes cela signifiait le vendredi après-midi. A Nanterre appuyé par le comité de pilotage nous avons refusé de saisir cet aménagement.
En juin 2017 le nouveau gouvernement a décidé de remettre en cause le cadre national unique de la semaine de 4 jours et demi, et d’ouvrir la possibilité à une organisation différenciée du temps scolaire selon les communes. Cette décision, qui n’a été précédée d’aucune évaluation nationale de la réforme précédente, a donné lieu à un décret daté du 28 juin 2017, qui permet aux communes de revenir à 8 demi-journées avec une matinée en moins sur proposition conjointe du conseil municipal et de la majorité des conseils d’écoles.
Suite à ce décret 45% des communes sont passés à 4 jours dès septembre 2017 faisant ainsi la une de l’actualité.
A Nanterre nous avions décidé de ne pas nous précipiter, de prendre le temps de la réflexion et de lancer une concertation. Nous avions et nous avons la conviction profonde que l’école ne peut pas être un lieu d’opposition. D’opposition entre ceux qui la mettent en œuvre, ceux qui en bénéficient et la collectivité de proximité avec l’ensemble de son personnel présent dans les écoles.
L’école doit être un lieu où est recherché le consensus entre tous ceux qui la mette en œuvre et où l’intérêt de l’enfant est le dénominateur commun.
C’est pourquoi les instances de concertation sur la réforme précédente ont été réactivées, pour aboutir à la mise en place d’un comité de pilotage partenarial composé des représentants des parents d’élèves en fonction de leur représentativité aux élections d’octobre 2017 : FCPE, APEI, PEEP + des représentants de l’Education nationale (directeurs d’école et inspectrices de l’Education nationale) et des élus municipaux en charge des secteurs les plus directement concernés (DAE, DPSR, Sports, Culture, DRH).
Nous avons décidé dans un 1er un temps de mettre en œuvre un échange collectif avec les parents permettant à chacun de s’emparer du sujet. Une rencontre a été organisée le 18 novembre 2017 en présence de 2 intervenants présentant des points de vue sur les rythmes scolaires. Cette matinée a été également l’occasion de partager un bilan de l’organisation Nanterrienne.
Dans le même temps, dans 40 conseils d’écoles sur 42 a eu lieu un échange sur les rythmes scolaires.
Parallèlement, les personnels municipaux participant à l’accueil des enfants sur les temps scolaires et périscolaires ont été également consultés.
Pendant tous ces moments d’échanges la Municipalité par mon intermédiaire et celles des élus qui m’ont accompagné Zahra, Rosy…. a porté une position claire celle validée par l’équipe municipale :
La ville de Nanterre est favorable à la semaine de 4,5 jours comme tous ceux qui ont travaillés sur la question.
La ville de Nanterre regrette l’absence d’une évaluation de la réforme de 2013
La ville de Nanterre regrette l’abandon d’un cadre règlementaire identique sur l’ensemble du territoire national. En moins de dix ans, nous aurons changé trois fois d’organisation pour une activité qui structure la vie d’une grande partie de la société et des familles.
Tout en exprimant ce point de vue dans ces débats, la ville de Nanterre est consciente qu’une organisation réussie du temps scolaire repose d’abord sur une adhésion de l’ensemble de la communauté éducative, en particulier des parents et des enseignants.
Dans un second temps le comité de pilotage a souhaité en décembre 2018, après cette réflexion collective où chacun aura pu forger son avis, un temps individuel de consultation avec la remise d’un questionnaire papier à tous les parents d’élèves de Nanterre et à l’ensemble des enseignants. Ces 2 questionnaires avaient été élaborés en groupes de travail partenariaux courant novembre.
53% des familles et 65% des enseignants ont pris part à cette consultation ce qui correspond à une forte participation d’après BVA qui l’a réalisé.
81% des enseignants se sont prononcés pour un retour à la semaine de 4 jours. Cette opinion a été partagée par 64% des parents d’élèves.
Comme stipulé par le décret, les 42 conseils d’école de la commune ont été consultés sur l’hypothèse d’un retour à la semaine de 4 jours.
Sur les 42 conseils d’école, 30 se sont prononcés en faveur de cette dérogation soit 71,5%.
Les résultats du vote des parents, largement confirmé par celui des conseils d’école conduit la ville de Nanterre, conformément à ses engagements, à solliciter de l’Education nationale la mise en place, par dérogation, de la semaine de 4 jours.
Ainsi, le scénario proposé par le comité de pilotage s’attache à préserver au maximum les acquis de l’organisation actuelle dans l’intérêt des enfants par exemple :
Une matinée plus importante que l’après-midi.
Ne pas allonger la pause méridienne (1h45) ;
Pérenniser la présence des animateurs sur le temps du midi ;
Ne pas finir le périscolaire après 18h30 ;
Maintenir les documents-cadres autour du temps du midi, du temps du soir et de la mutualisation des locaux.
Et malgré le contexte budgétaire difficile pour les communes le souhait de préserver l’ambition de la ville sur les temps péri et extrascolaires.
Au vu de ces considérations il est demandé la validation de l’organisation du temps scolaire sur les 4 journées du lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h45 à 12h et de 13h45 à 16h30 à la rentrée de septembre 2018.
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