Ce débat nous permet d’échanger et de réfléchir sur les grandes lignes qui vont guider l’année 2017.
[caption id="attachment_889" align="alignright" width="300"] Zacharia BEN AMAR[/caption]
Ce budget se construit comme depuis des années maintenant dans un contexte budgétaire contraint. Nous devrions même avoir acquis une véritable expertise en la matière vu que chaque année il est fait ici le même constat sur l’augmentation de la péréquation et la baisse de dotation.
Avec tout ça on en oublierait presque que Nanterre reste une des villes les plus riches de France, certes la baisse des budgets est brutale mais avec 245 millions de budget il y a encore de quoi faire.
Face à cette situation particulière il est indispensable de donner des éléments clairs et sincères.
Je ne partage pas les propos tenus dans ce débat d’orientations, ils font plus références à du marketing politique qu’à la réalité des choses. Je prends 2 exemples peut-on dire réellement que « C’est la ville qui paye en partie à l’Etat une contribution pour exercer les compétences qu’il lui avait jadis transférées » ? Non la réalité est que Nanterre alimente 2 fonds de péréquations le FPIC et le FSRIF permettant d’atténuer les situations financières inégalitaires entre les villes au niveau national et régional.
Nanterre est ainsi plus que jamais une des villes les plus solidaires de l’Ile de France et en tant que femmes et hommes de gauche, ne nous faut-il pas être fiers de participer à cette solidarité ?
En matière de solidarité entre les villes, il reste tant à faire, car malgré cette contribution une ville comme Puteaux par exemple continue à offrir des aspirateurs pour la fête des mères qui sont revendus sur le bon coin la plus part du temps, pendant que Clichy-Sous-Bois peine à offrir un service de restauration scolaire correct pour tous les enfants
De même quand on dit « que Nanterre ne bénéficie plus de la dynamique fiscale car elle remonte à la Métropole». Mais la Métropole que fait-elle de cet argent ? Elle le met l’argent dans un coffre-fort en Suisse ? La métropole redistribue cet argent sur de gros projet Métropolitain. Par exemple à Nanterre 1 million pour le Théâtre des Amandiers et 500 000 euros pour le palais des sports. L’essence même de la métropole c’est bien de rétablir l’équilibre entre les budgets des villes riches et des villes plus en difficultés.
Même si l’on peut trouver cela brutal et contestable, nous devons accepter une bonne fois pour toute que nous avons changé de paradigme et nous devons appréhender avec lucidité et responsabilité la situation financière de notre ville.
Fort de ce constat la gestion de nos finances doit désormais s’inscrire dans la durée et nous devons diminuer nos dépenses de manière structurelle.
Pour relever ce défi nous proposons les 3 angles d’attaque suivants :
Cibler nos dépenses sur les secteurs prioritaires
Moderniser notre administration sous la houlette de l’administration Générale
Mobiliser de nouvelles recettes
Pour être audible compréhensible par les Nanterriennes et les Nanterriens il faut donc mettre le paquet sur les 3 priorités suivante que nous partageons :
1. La rénovation urbaine, sociale et écologique des quartiers les plus populaires : Là L’investissement est massif et visible pour les Nanterriens.
2.Le droit à la réussite de tous les enfants de Nanterre. Il est vrai que des équipements conséquents vont sortir de terre. Ceci dit ces dernières années des efforts importants ont été consentis sur ce secteur qui ont des conséquences directes sur les enfants. Réduction du nombre d’ATSEM en maternelle, taux d’encadrement des animateurs, POT des écoles fortement réduits, suppression des activités de loisirs le samedi, diminution du budget car, réduction du balayage des cours…pour ne parler que des plus significatives et les plus visibles !
Il nous faut à tout prix sortir de cette dichotomie qui consiste à ériger ce secteur en priorité absolue tout en ponctionnant régulièrement ses lignes budgétaires. Ce n’est pas parce que l’éducation reste un des budgets les plus importants, qu’il doit devenir un levier d’économie facile, il en va de notre crédibilité politique.
3.Enfin, en matière de lutte contre des incivilités nous considérons que cette question impulsée par le groupe socialiste et les élus EELV va dans le bon sens. Toutefois il faudra donner à la nouvelle direction les moyens de fonctionner. Nous demandons la création d’une police municipale avec un nombre d’agent capable de lutter de manière efficace aux incivilités qui minent la vie de nos concitoyens.
Pour les socialistes c’est à l’aune de ces 3 priorités qu’il faut envisager la question de la fiscalité.
Lors du débat d’orientation budgétaire précédent nous avions affirmé que le levier de la fiscalité devait être activé en dernier recours. Il ne s’agit pas simplement d’une affaire comptable mais aussi le sens que nous donnons à cette décision. Si l’augmentation est consentie, elle doit être assortie d’une avancée significative pour les Nanterriens : à savoir : Mettre en œuvre des moyens pour lutter de manière efficace contre les incivilités et cesser de rogner les actions en direction des enfants. En l’absence d’engagement sur ces sujets nous nous opposerons à une augmentation de la fiscalité.
Dans l’attente d’être rassurés nous nous abstiendrons ce soir !
Je vous remercie
Zacharia BEN AMAR
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